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La banque Barclays bientôt majoritaire chez Doux

L'entrée de la banque Barclays dans le capital du groupe volailler Doux devrait être effective à partir de la mi-septembre. L'ancien leader européen de la volaille a été placé en redressement judiciaire le 1er juin à la suite d'un très fort endettement co

L'entrée de la banque Barclays dans le capital du groupe volailler Doux devrait être effective à partir de la mi-septembre. L'ancien leader européen de la volaille a été placé en redressement judiciaire le 1er juin à la suite d'un très fort endettement co - -

CHATEAULIN, Finistère (Reuters) - L'entrée de la banque Barclays dans le capital du groupe volailler Doux devrait être effective à partir de la...

CHATEAULIN, Finistère (Reuters) - L'entrée de la banque Barclays dans le capital du groupe volailler Doux devrait être effective à partir de la mi-septembre, a-t-on appris jeudi en marge d'un Comité central d'entreprise (CCE) au siège de l'entreprise à Châteaulin, dans le Finistère.

"La transformation de la dette de Doux vis-à-vis de Barclays en capital à hauteur de 80% devrait être actée le 10 septembre", a déclaré à Reuters Raymond Gouiffes, délégué CGT, qui a précisé qu'un mandataire de la banque britannique, Arnaud Marion, avait désormais rejoint l'équipe dirigeante de l'entreprise.

Le groupe Doux, ex-leader européen de la volaille, a été placé en redressement judiciaire le 1er juin à la suite d'un très fort endettement comprenant une créance bancaire de 140 millions d'euros vis-à-vis de Barclays.

Le 1er août, le tribunal de commerce de Quimper a accordé au PDG du groupe Charles Doux la prolongation de la période d'observation jusqu'au 30 novembre pour les branches poulets congelés et produits élaborés de l'entreprise.

La branche poulets frais, qui abat et conditionne de la volaille pour la petite et grande distribution et représente 1.700 postes sur un total d'environ 4.100 emplois, a été placée en liquidation judiciaire.

Cinq offres de reprises ont été déposées auprès du tribunal pour différents sites du pôle frais par les sociétés Duc, Duc associé à Glon Sanders, LDC, les salaisonneries Tallec et la coopérative Axereal.

Une sixième offre, émanant d'une société aux capitaux iraniens mais dont la viabilité juridique n'a pas été finalisée, a été déposée pour le site de Graincourt, dans le Pas-de-Calais.

De 1.000 à 1.200 emplois pourraient être supprimés selon les offres qui seront retenues par le tribunal qui les examinera le 5 septembre.

"Nous n'attendons pas beaucoup d'améliorations car ces offres restent au bon vouloir des repreneurs", a déclaré jeudi Jean-Luc Guillart, délégué CFDT, lors d'une suspension du CCE.

Les ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, ont fait savoir jeudi qu'ils recevraient au cours de la semaine prochaine les représentants de chacun des repreneurs pour leur demander d'améliorer le volet social et le projet industriel de leurs offres.

Lors du comité d'entreprise, les représentants syndicaux ont fait part de leurs inquiétudes sur les suppressions d'emplois qui pourraient également être décidées dans les branches poulets congelés et produits élaborés.

"Au total, c'est la disparition de 1.700 postes qui s'annonce", a déclaré Raymond Gouiffes qui a également souligné la "détresse" des salariés des sites du pôles frais, certains n'ayant actuellement aucun dirigeant présent dans l'entreprise, selon le délégué CGT.

Jeudi, les discussion du CCE ont principalement porté sur le futur plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE) et une somme de deux millions d'euros qui devait être provisionnée pour les licenciements et que la direction voulait utiliser pour le paiement des salaires.

Pierre-Henri Allain, édité par Patrick Vignal