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La batterie miracle de Stanford n’impressionne pas Elon Musk

Difficile d'impressionner Elon Musk quand il s'agit de batteries.

Difficile d'impressionner Elon Musk quand il s'agit de batteries. - Bill Pugliano (Getty Images/AFP)

Des étudiants de Stanford mettent au point une batterie aluminium capable de recharger un smartphone en 30 minutes. Avant de s’emballer, le patron de Tesla veut attendre la phase de tests.

Les nouvelles technologies ont une faiblesse : leur besoin d’énergie. Et si les matériels évoluent, les batteries n’arrivent pas encore à suivre la vie numérique des utilisateurs. Ils ont besoin d’au moins une recharge par jour, ce qui prend une bonne heure… au moins.

Des étudiants de Stanford veulent remédier à ce talon d’Achille. Ils ont dévoilé leurs travaux sur le site de l’université californienne. Il s’agit d’une batterie aluminum-ion rechargeable qui n’a besoin que d’une demi-heure pour faire un plein. De plus, contrairement aux modèles courants (lithium-ion ou alcalines), elles ne peuvent prendre feu et sont recyclables. Dernier avantage, elles ne coûteraient pas cher à produire.

Dans un tweet, le patron de Tesla, groupe américain spécialisé dans les voitures de sport électriques, est intervenu pour calmer l’euphorie qui a gagné la toile. Pour lui, avant de crier victoire, il va falloir passer par la phase de tests. Il rappelle que les étudiants n’indiquent ni le voltage, ni le l'ampérage (energy density), ni leur durée. "Généralement, on échoue sur l'ampérage", lâche-t-il comme une fatalité.

Ce commentaire sent le vécu, et pour cause. Tesla travaille aussi sur les prochaines générations de batteries pour équiper ses voitures, mais aussi pour améliorer l’usage des appareils mobiles. 

Ses recherches ont permis de mettre au point des batteries de 120 kW capables de recharger une voiture à 80% en 30 minutes pour obtenir une autonomie de 275 km. 

Mais comme le disent les deux étudiants, ils n’en sont encore qu’au début de leur travaux. Peut-être les finiront-ils dans les laboratoires de recherche de Tesla.

Pascal Samama