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Transports

La bonne entente entre Juncker et Trump fait bondir les actions de BMW et Volkswagen

Le président américain menaçait d'imposer des taxes supplémentaires sur les importations de voitures européennes. Il a écarté cette éventualité à la suite de son entretien avec Jean-Claude Juncker, rassurant les investisseurs qui craignaient un fort impact sur les ventes de BMW et Volkswagen.

Les actions des constructeurs allemands BMW et Volkswagen bondissaient jeudi matin à la Bourse de Francfort après un accord entre l'Union européenne et les États-Unis pour déminer le conflit commercial.

Après s'être envolé de 4%, dans les minutes qui ont suivi l'ouverture de la séance, les actions de Volkswagen progressaient de près de 3,5% et celles de BMW d'un peu plus de 2,3% peu avant 11h00. Daimler de son côté progressait de 1,5% soit un peu plus que le Dax (le CAC 40 allemand).

Pas de taxes américaines sur les voitures européennes

Les investisseurs apprécient clairement la tonalité de la rencontre la vielle entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker. Les deux hommes sont visiblement parvenus à désamorcer la crise engendrée par les tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Selon une source européenne, aucun nouveau tarif douanier ne sera imposé sur les importations de voitures européennes aux États-Unis, un dossier particulièrement sensible pour l'Allemagne.

La Maison Blanche a chargé fin mai son département au Commerce d'examiner la possibilité d'imposer des taxes supplémentaires allant jusqu'à 25% sur l'importation de véhicules européens aux États-Unis. Le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, a immédiatement salué sur Twitter cette "percée" qui "peut éviter une guerre commerciale et sauver des millions d'emplois".

Les constructeurs auto allemands se sont exprimés à plusieurs reprises contre des restrictions commerciales quand Donald Trump a menacé ce secteur stratégique pour l'économie mondiale et allemande.

Un "grand jour" pour le libre-échange

Parlant d'un "grand jour" pour le libre-échange, le président américain a évoqué mercredi depuis les jardins de la Maison-Blanche une "nouvelle phase" dans les relations entre Washington et Bruxelles après des mois de mises en garde et de menaces des deux côtés de l'Atlantique.

Mettant en avant leur volonté commune d'aller, à terme, vers la suppression totale des tarifs douaniers dans leurs échanges industriels, exception faite du secteur automobile, il a assuré que l'Union européenne allait commencer "presque immédiatement" à acheter "beaucoup de soja" aux producteurs américains. Il a par ailleurs promis de revoir la question des tarifs douaniers américains sur l'acier et l'aluminium européens, qui avait mis le feu aux poudres.

J.-C.C. avec AFP