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La CFE-CGC dézingue le plan d'économies de Renault

Invité sur BFM Business, le président du syndicat des cadres s'est montré sévère avec les mesures présentées par la marque au losange pour faire face à ses difficultés structurelles.

Le vaste plan d'économies annoncé par Renault il y a 10 jours passe toujours très mal auprès des syndicats. Entre les 15.000 suppressions de postes dans le monde et les réorganisations des sites français, la contestation monte chez les ouvriers comme chez les cadres. D'autant plus que ces deniers sont clairement dans le viseur.

Le technocentre de Renault, épicentre de la recherche et développement du groupe, pourrait ainsi être concerné par des coupes budgétaires. "Je redoute les licenciements, quelles que soient les catégories qui sont concernées, qu'on soit ouvrier, technicien, agent de maîtrise ou cadre" explique François Hommeril, président de la CFE-CGC, qui était invité sur BFM Business ce mardi.

"Une très grande erreur"

"Si au technocentre de Renault, aujourd'hui on se sépare de ces expériences et de ces compétences là, eh bien on fait une très grande erreur. (…) Le plan chez Renault n'a pas été concerté, on le sait bien" poursuit le patron de la première organisation syndicale chez Renault.

Et de trancher : "Je pense que ce plan, effectivement, est mal foutu parce qu'il ne prend pas suffisamment en considération toutes les capacités présentes à l'intérieur de l'entreprise pour pouvoir faire face à la crise, rebondir, faire évoluer. Et couper dans la recherche, c'est toujours une très mauvaise décision."

Renault a présenté, fin mai, un plan d'économies de 2 milliards d'euros, censé relancer le constructeur, tombé dans le rouge depuis un an et demi. Outre les suppressions d'emplois (4.600 postes en France), le groupe compte reconvertir l'usine de Flins, restructurer trois sites et fermer celui de Choisy-le-Roi à l'horizon 2022. Des décisions qui ont provoqué la colère des salariés.

Thomas Leroy