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Transports

La CGT dénonce le manque de moyens "humains, matériels ou financiers" de la SNCF

Guillaume Pepy, patron de la SNCF

Guillaume Pepy, patron de la SNCF - Eric Piermont - AFP

Les syndicats se sont exprimés en marge des incidents survenus en décembre dans des gares parisiennes, que les dirigeants du groupe ferroviaire évoqueront lundi avec la ministre des Transports.

La CGT de la SNCF a dénoncé jeudi une insuffisance des moyens "humains, matériels ou financiers" au sein du groupe public ferroviaire, qui entraîne des "difficultés croissantes" pour les cheminots et les voyageurs. Les syndicats se sont exprimés alors que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, et le PDG de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, sont convoqués lundi par la ministre des Transports Élisabeth Borne pour évoquer les incidents survenus en décembre dans des gares parisiennes.

"Enfermée dans sa politique, la direction estime que ce n'est pas une question de moyens mais d'organisation et de processus. (...) Le sujet des moyens, qu'ils soient humains, matériels ou financiers, est pourtant crucial et structurant pour l'entreprise de service public qu'est la SNCF", indiquent dans un communiqué les membres de la CGT siégeant aux conseils de surveillance et d'administration de la SNCF. 

"Si l'on veut retrouver un système ferroviaire sûr, ponctuel et fiable, l'État doit pleinement jouer son rôle", en trouvant une solution au "problème de la dette liée au financement des infrastructures qui pèse lourdement sur la SNCF" et en fixant "une feuille de route ambitieuse et claire à la direction", ajoutent-ils.

SUD Rail réclame le départ de Guillaume Pepy

"Au fil des ans et des politiques menées, de restructurations en réorganisations, la SNCF s'est éloignée du niveau de qualité et de ponctualité qui faisait sa réputation", accuse la CGT, dénonçant la "contraction de la masse salariale (effectifs et salaires)" et le "développement de la sous-traitance". De son côté, le syndicat SUD Rail a réclamé dans un communiqué le départ de Guillaume Pepy et estimé que "le gouvernement doit revoir sa politique ferroviaire".

"La cause réelle de ces dysfonctionnements et des conséquences induites sur le trafic réside bien dans la structuration de la SNCF elle-même, mise en place par la loi du 4 août 2014 et par l'absence d'investissement dans le réseau classique au profit du développement irréfléchi de la grande vitesse (logique portée en interne par le président Pepy depuis de longues années)", ajoute SUD Rail.

J.Mo. avec AFP