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La Chine, nouvelle Terre promise pour les start-up high tech ?

La Banque publique d’investissement emmène avec elle treize start-up prometteuses du numérique en Chine, en novembre 2015.

La Banque publique d’investissement emmène avec elle treize start-up prometteuses du numérique en Chine, en novembre 2015. - Fred Dufour-AFP

Treize start-up ont été sélectionnées pour bénéficier du soutien de BPI France afin d'aborder le marché chinois. Cinq d'entre elles vont profiter d'un coaching plus poussé.

La banque publique d'investissement joue les passerelles avec l'Asie au profit de jeunes sociétés technologiques françaises. 

Dans le droit fil de son programme, UBI i/o, d'immersion de dix semaines dans l’écosystème de la Silicon Valley lancé fin 2014, BPI France va emmener en Chine treize start-up prometteuses du secteur du numérique, courant novembre 2015.

Ce programme, désigné "Acceleratech China ", est développé avec Business France (l’association de l’Agence française pour les investissements internationaux) pour permettre à ces jeunes sociétés de prendre pied sur le marché chinois.

Les treize start-up innovantes retenues pour cette première promotion, prendront part à un voyage de dix jours d’immersion dans les quatre grands centres de la Tech Chinoise (Pékin, Shanghai, Shenzhen et Hong-Kong).

Elles ont été sélectionnées par un jury composé de 16 personnalités dont Bruno Bonnell, dirigeant de Robopolis et Dan Serfaty, co-fondateur de Viadeo.

Quatre semaines d'immersion en plus pour cinq start-up lauréates

La plus importante en taille d'entreprise est A2IA. Cette société spécialisée dans la reconnaissance intelligente de caractères revendique 15.000 clients dans 26 pays et 10,8 millions de chiffre d'affaires en 2014, dont 75% à l'export. A l'inverse, Prizm, tout juste créée en octobre 2014, développe encore un objet connecté qui diffuse de la musique, financé grâce au site américain de financement participatif Kickstarter.

Parmi ces 13 entreprises, cinq lauréates (Delair Tech, Lengow, S4M, Stereolabs, Wassa) sélectionnées pour leur degré de maturité plus élevé, poursuivront leur mission par quatre semaines "d’accélération", c'est à dire d'immersion intensive dans l'écosystème de la technologie chinoise. 

Cette deuxième phase doit leur permettre de développer des partenariats, rencontrer des investisseurs et accélérer leur présence sur le marché chinois.

Pour ces heureuses élues, "un des enjeux est de disposer du modèle adapté pour pouvoir faire face à la demande si le produit ou service trouve son marché en Chine" explique la BPI pour justifier ce coaching personnalisé.

De quoi aussi dépoussiérer l'image de la France en Chine souvent associée à l'agro-alimentaire, au luxe ou aux industries manufacturières (automobile, aéronautique), plus rarement à la technologie numérique et aux start-up.

Frédéric Bergé