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COP 21: les jeunes Français  tablent sur un "échec"

Les 3/4 des jeunes français (18-30 ans) estiment que la COP21 sera un échec. (image d'illustration)

Les 3/4 des jeunes français (18-30 ans) estiment que la COP21 sera un échec. (image d'illustration) - JJ Harrison - Wikimédia - CC

Les Presses Universitaires de France et l'institut d'opinion Odoxa publient une enquête sur le regard que portent les 15-30 ans sur la COP21. La grande majorité ne savent même pas de quoi il s'agit.

La date d'ouverture de la Conférence de Paris sur le climat approche à grands pas. Du 30 novembre au 11 décembre prochain, les 195 états convoqués à Paris vont essayer de s'entendre afin de limiter le réchauffement climatique à 2°C d'ici à la fin du siècle.

Pour tenter de sensibiliser les citoyens à cette problématique, de nombreuses initiatives ont vu le jour : parcours climat sur les berges de Seine à Paris, tour d'Europe cycliste mené par l'ONG Alternatiba, train du climat ... Or, selon l'enquête réalisée par l'institut Odoxa - pour les Presses Universitaires de France - l'acronyme "COP21" est inconnu d'une majorité de jeunes. Ainsi, 67% des sondés n'ont "pas du tout" entendu parler de ce sommet et 20% savent "vaguement de quoi il s'agit".

Pire, pour les trois-quarts des jeunes interrogés, la COP21 va connaître le même résultat que le sommet de Copenhague (Pays-Bas) en 2009. La conférence ne parviendra "probablement pas" (60% des sondés) ou "certainement pas" (11%) à "atteindre ses objectifs". 

Les ONG plus compétentes que les Etats

L'institut a également interrogé ce panel de jeunes afin de savoir quels sont, selon eux, les meilleurs acteurs pour limiter le réchauffement climatique. Il en ressort que chez les 15-30, très peu d'entre eux (22%) font confiance aux états. Les jeunes plébiscitent les associations et les ONG jugées "à la hauteur" par 53% des sondés. A noter que de nombreux pays (sur les 195 participants) n'ont pas encore dévoilé leur INDC, c'est-à-dire leur contribution nationale alors que la date butoir, fixée au 1er octobre approche. 

Enfin quant aux solutions préconisées, 39% des sondés pensent "qu'il faut forcer les entreprises à diminuer leurs émissions de CO2 sous peine de sanctions". Ils sont 34% à indiquer que la meilleure solution consiste à "changer de modes de vie et prôner la décroissance". 

Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1.001 Français âgés de 15 à 30 ans, interrogés par Internet du 7 au 11 septembre 2015.

>> Retrouvez notre dossier spécial "COP21"

A.M. avec AFP