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Energie

Le plan de la Corée du Sud pour favoriser les véhicules propres

Le ministère de l'Énergie sud-coréen souhaite davantage de véhicules électriques et hybrides en circulation sur son territoire. (image d'illustration)

Le ministère de l'Énergie sud-coréen souhaite davantage de véhicules électriques et hybrides en circulation sur son territoire. (image d'illustration) - Kia Motors

Les autorités sud-coréennes entendent booster le développement des véhicules verts afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, elles ont décidé d’imposer aux constructeurs des quotas de production.

L’avenir de l’automobile passera par les véhicules propres. Avec les technologies qui deviennent de plus en plus fiables, l’offre mondiale de véhicules verts (hybrides, électriques ou à pile à combustible) ne cesse de s’accroître. Pourtant sur certains marchés, les ventes peinent à décoller, comme en témoigne l’exemple de la Corée du Sud, où seules 2% des voitures vendues sont des véhicules propres.

Conscient de ce phénomène, le ministère sud-coréen de l’Énergie a décidé d’agir et de frapper fort en dévoilant un ambitieux plan de soutien à cette filière. Les autorités souhaitent ainsi qu’à l’horizon 2020, 20% des véhicules commercialisés dans le pays soient des véhicules propres.

Le document, présenté à l'occasion de la COP21, prévoit même que la production de véhicules hybrides ou électriques passe – en l’espace de cinq ans – de 80.000 à 920.000 unités par an.

Réduire les émissions polluantes

À Séoul, la question des émissions de gaz à effet de serre, imputables au secteur automobile, est devenue plus sensible depuis la révélation des fraudes mondiales commises par Volkswagen. Le gouvernement a d’ailleurs ordonné au constructeur allemand de rappeler quelque 125.000 véhicules diesel en circulation sur son territoire.

Pour parvenir à abaisser leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 3,8 millions de tonnes en cinq ans, les autorités se sont donc engagées à investir 150 milliards de wons (117 millions d’euros). Une somme en partie destinée à aider les constructeurs nationaux (Hyundai et Kia en tête) afin que ceux-ci améliorent leurs véhicules électriques et qu'ils les vendent moins chers. En parallèle, des centaines de bornes de recharge vont graduellement être implantées dans le pays, avec un objectif de 1.400 points disponibles à l’horizon 2020 contre 400 actuellement.

A.M. avec AFP