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La Fed "pense sérieusement" relever ses taux cette année

Janet Yellen estime qu'une hausse des taux pourrait être justifiée.

Janet Yellen estime qu'une hausse des taux pourrait être justifiée. - Chip Somodevilla - AFP

La Réserve fédérale américaine "pense sérieusement" à commencer à durcir sa politique monétaire accommodante, a fait savoir sa présidente Janet Yellen vendredi.

La banque centrale américaine (Fed) "pense sérieusement" relever ses taux directeurs cette année pour la première fois depuis la crise financière, même si cette hausse pourrait "légèrement" freiner la reprise, a déclaré sa présidente Janet Yellen vendredi.

La Fed "pense désormais sérieusement commencer dans le courant de l'année à réduire la politique monétaire exceptionnellement accommodante actuellement en place", a-t-elle indiqué dans un discours à San Francisco tout en se gardant de donner un calendrier précis.

A la mi-mars, son comité de politique monétaire (FOMC) avait abandonné son engagement de se montrer "patient" avant de relever ses taux, maintenus proches de zéro depuis fin 2008 pour soutenir l'activité. Janet Yellen avait alors assuré qu'une hausse pourrait intervenir à tout moment après la prochaine réunion du FOMC d'avril en affirmant que la Fed ne se montrerait pas "impatiente". "Le bon moment n'est pas encore arrivé", a-t-elle redit vendredi.

Une hausse des taux ne serait pas sans risques

La nuance introduite vendredi par la dirigeante marque toutefois une étape supplémentaire vers une normalisation monétaire aux Etats-Unis, guettée avec fébrilité par les marchés qui redoutent la fin de la période de "l'argent pas cher". Janet Yellen a toutefois insisté sur certains risques liés à un relèvement des taux, qu'elle veut conditionner à une poursuite de l'embellie économique aux Etats-Unis.

Évoquant la décrue du taux de chômage américain, tombé à 5,5%, la dirigeante a indiqué qu'une hausse des taux "pourrait légèrement ralentir le rythme de l'amélioration" du marché de l'emploi. Janet Yellen a également reconnu que la hausse progressive des taux qu'elle appelle de ses voeux n'était pas sans risques. "Une action trop prudente pourrait avoir des conséquences indésirables sur la stabilité financière" en encourageant des prises de risques inconsidérées sur les marchés, a-t-elle ajouté.

Y.D. avec AFP