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La filiale britannique de Toys "R" Us placée en liquidation

Les magasins Toys R Us de Grande-Bretagne vont fermer leurs portes.

Les magasins Toys R Us de Grande-Bretagne vont fermer leurs portes. - Daniel Leal Olivas - AFP

Les magasins de l'enseigne vont progressivement fermer leurs portes. Plus de 3000 emplois sont menacés.

La filiale britannique du géant américain des jouets Toys "R" Us, frappée par la concurrence du commerce en ligne, a été placée ce mercredi en liquidation, ce qui pourrait aboutir à la suppression de 3.200 emplois.

"Nous allons procéder à une fermeture ordonnée du réseau de magasins dans les prochaines semaines", a déclaré dans un communiqué Simon Thomas, un responsable du cabinet Moorfields désigné comme administrateur pour mener la liquidation. "Les magasins restent ouverts jusqu'à nouvel ordre, les stocks vont être liquidés avec des promotions spécifiques", a-t-il précisé.

Le placement en liquidation a été décidé "suite à l'échec de la recherche d'un repreneur". L'administrateur précise que ce processus "n'affecte pas les opérations courantes du groupe" en dehors du Royaume-Uni.

Le leader mondial du jouet en difficulté

En proie à de grandes difficultés financières, la filiale avait déjà fait l'objet d'un plan de restructuration, difficilement adopté par les créanciers du groupe en décembre 2017. Ce plan prévoyait la suppression d'au moins 26 magasins déficitaires, sur les 105 implantés dans le pays.

Déficitaire lors de sept des huit dernières années, notamment à cause de la concurrence du commerce en ligne, Toys "R" us perdait de l'argent au Royaume-Uni dans ses grands magasins de jouets ouverts dans les années 1980 et 1990, des entités immenses de la taille de supermarchés et souvent situés en périphérie des villes. Les magasins plus petits, plus récents et plus centraux avaient enregistré de meilleurs résultats.

Le groupe, présent dans 33 pays, est le numéro un mondial du jouet avec une part de marché de plus de 23%, mais ses ventes ont chuté d'un quart entre 2011 et 2016, selon des chiffres du cabinet Euromonitor. Son activité américaine a été placée sous le régime des faillites aux États-Unis depuis le mois de septembre 2017, ce qui lui permet de ne plus payer ses créanciers tout en continuant de fonctionner.