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La France "au centre" de la stratégie de Sanofi, assure son directeur général

Sanofi a annoncé vendredi vouloir supprimer jusqu'à 1700 postes en Europe, dont un millier en France

Sanofi a annoncé vendredi vouloir supprimer jusqu'à 1700 postes en Europe, dont un millier en France - ERIC PIERMONT - AFP

La France est "au centre" de la stratégie de Sanofi, a assuré samedi Paul Hudson, le directeur général du groupe pharmaceutique, refusant de qualifier de "plan social" son intention d'y supprimer quelque 1000 emplois.

"Je confirme la volonté de Sanofi de donner plus que jamais à la France une place centrale dans sa stratégie. Nous allons y réaliser des investissements massifs notamment pour construire une usine nouvelle génération de fabrication de vaccins à Neuville-sur-Saône qui va permettre de créer plusieurs centaines de nouveaux emplois", déclare-t-il dans un communiqué à l'AFP. "Nous devons contribuer à construire la souveraineté sanitaire de l’Europe et de la France", ajoute-t-il.

Selon lui, "les mesures que nous présentons en France aujourd'hui ne sont pas un nouveau plan social, elles résultent de choix stratégiques clairs à l'échelle du groupe qui replacent la France au centre. Cela va se voir dans les prochains mois et les prochaines années".

Sanofi a annoncé vendredi vouloir supprimer jusqu'à 1700 emplois en Europe, dont un millier en France, sur fond de chiffre d'affaires croissant, provoquant la colère des syndicats tout juste un an après l'annonce d'un précédent plan de réduction d'effectifs.

Le dirigeant explique vouloir recruter "de nouvelles compétences" (intelligence artificielle, thérapie génique) et réaliser "des ajustements d'effectifs dans certains domaines".

350 postes supprimés par an pendant trois ans

"En France, environ un millier de postes sur les 25.000 qu'y compte le groupe seront supprimés dans les trois ans qui viennent sous forme de volontariat, donc une moyenne de 350 par an", précise Paul Hudson.

Selon le Journal du Dimanche, deux plans de rupture conventionnelle collective (RCC) seront notamment proposés lundi au comité d'entreprise France, l'un pour Sanofi Aventis et l'autre pour Sanofi Winthrop, visant au total 523 départs volontaires de salariés ayant au moins 10 ans d'ancienneté et un projet professionnel. Le groupe n'a pas confirmé ces éléments.

Jean-Marc Burlet, de la CFE-CGC, a confirmé avoir connaissance d'une proposition "a priori de RCC, donc des départs sur la base du volontariat", sans disposer cependant de détails chiffrés.

S. Se avec AFP