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La France saisie par la frénésie des paris sportifs en ligne

Le football a généré 58% des mises en paris sportifs sur Internet, au premier trimestre 2016

Le football a généré 58% des mises en paris sportifs sur Internet, au premier trimestre 2016 - Pascal Pochard-Casabianca-AFP

"Les mises enregistrées en paris sportifs au premier trimestre de l’année 2016 atteignent 516 millions d’euros (+47%), le plus haut montant sur un trimestre depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne en 2010."

Après des débuts timides, le marché français des paris sportifs sur Internet est en train de s'envoler. Les mises enregistrées en paris sportifs au premier trimestre de l’année 2016 atteignent 516 millions d’euros, soit une augmentation de 47% en un an. Il s'agit même, selon l'Arjel, l'autorité de régulation de ce secteur, "du plus haut montant réuni sur un trimestre depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne en 2010".

Ce taux de croissance des mises entre deux trimestres à périodes comparables est également le plus important constaté depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne.

Le Produit Brut des Jeux (PBJ) de l’ensemble des opérateurs de paris sportifs au premier trimestre 2016 s’élève à 82 millions d’euros, chiffre le plus élevé enregistré montant également atteint au quatrième trimestre 2015.

La hausse de 34% de la moyenne de comptes joueurs actifs hebdomadaires est la raison principale de la progression des mises constatée en un an. Enfin, le montant des bonus distribués aux joueurs s’accroît également de 75% entre les deux trimestres ce qui a également contribué au dynamisme du secteur. 

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- © Presque six fois sur dix, les joueurs parient sur le football, le sport le plus populaire et le plus médiatisé dans l'Hexagone.

Sans surprise, c'est le football qui monopolise la majorité des mises en paris sportifs : 58% du total. Ainsi les enjeux réunis en football atteignent sur ce premier trimestre, près de 297 millions soit une progression de 45% par rapport au 1er trimestre 2015. La Ligue 1 est la compétition la plus prisée par les joueurs. Elle génère près de 53 millions d’euros de mises, soit une progression de 46% en comparaison avec le trimestre précédent, et contribue à hauteur de 18% des mises enregistrées en football.

Derrière le football, suivent, loin derrière le tennis (18%) et le basket-ball (13%). Les mises enregistrées en tennis atteignent près de 92 millions d’euros au 1er trimestre 2016 ce qui représente une augmentation de 46% par rapport à l’an passé.

Les mises augmentent dans des proportions plus élevées en basket-ball (+57%) et s’élèvent à environ 68,5 millions d’euros. Cette évolution des enjeux enregistrés sur ce sport s’explique surtout par l’intérêt croissant des joueurs pour le championnat NBA américain, explique l'Arjel. En effet, les mises sur cette compétition s’élèvent à près de 42 millions d’euros soit un accroissement de 79% entre les deux trimestres.

Frédéric Bergé