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La grosse maladresse de Gucci à Hong Kong

Des sacs Gucci faits en carton pour être brûlés lors de rites funéraires

Des sacs Gucci faits en carton pour être brûlés lors de rites funéraires - Aaron Tam - AFP

"La marque de luxe a présenté ses excuses ce vendredi 6 mai pour avoir maladroitement demandé la fin d'un rite funéraire traditionnel dans la ville chinoise, alors qu'elle y voyait un acte de contrefaçon."

Gucci tente de calmer les esprits. La marque italienne de luxe a présenté ses excuses ce vendredi 6 mai pour avoir demandé aux magasins funéraires de Hong Kong de cesser de vendre des effigies en papier de ses produits, traditionnellement brûlés pour rendre hommage aux morts.

De longue date dans l'ancienne colonie britannique, la coutume veut que les familles brûlent des reproductions en papier de tout ce dont le disparu pourrait avoir besoin dans l'au-delà. Il peut s'agir d'objets de tous les jours, comme des chaussettes ou des dentiers, ou de produits de luxe comme des voitures, des smartphones ou des sacs à main haute couture.

Des "excuses sincères"

Le mois dernier, Gucci avait adressé une lettre aux commerçants leur demandant de cesser de vendre des reproductions frappées du logo de la marque, expliquant qu'il s'agissait d'une contrefaçon. Des habitants ont dénoncé une ingérence dans des coutumes qui ne portent selon eux tort à personne.

"Nous regrettons tout malentendu ayant pu survenir et présentons nos excuses sincères à toute personne que nous avons pu offenser par notre initiative", a déclaré la marque vendredi.

Gucci explique avoir envoyé cette lettre dans le cadre d'une campagne globale pour protéger la marque, ajoutant vouer aux rites funéraires un "respect immense".

"Comme nous l'avons souligné dans nos lettres, nous estimons que les détenteurs de commerces funéraires n'avaient pas l'intention de faire de la contrefaçon. Ainsi, nous n'avons évoqué aucune action juridique ou dommages et intérêts". Depuis son arrivée à Hong Kong en 1974, Gucci a y ouvert 11 magasins.

J.M. avec AFP