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Transports

La justice prolonge le sursis de GM&S

L'avenir de GM&S est toujours en suspens.

L'avenir de GM&S est toujours en suspens. - Pascal Lachenaud - AFP

Actuellement en redressement judiciaire, l'entreprise a vu sa période d'observation prolongée jusqu'au 30 juin. Les syndicats ont annoncé le "déminage" du site de La Souterraine et l'activité devrait reprendre dès lundi.

Chargé d'examiner la situation de GM&S Industry, équipementier automobile en redressement judiciaire, le tribunal de commerce de Poitiers a décidé de prolonger ce mercredi la période d'observation en vue d'une reprise jusqu'au 30 juin. Le tribunal a juste posé comme condition un redémarrage de la production, un sursis qui permettra d'examiner les offres de reprises de l'équipementier basé à La Souterraine, dans la Creuse.

Or justement, peu après la décision du tribunal, les syndicats ont annoncé avoir "déminé" le site. Depuis le 11 mai, ils affirmaient avoir "piégé" l'usine avec des bonbonnes de gaz. En conséquence, la production devrait ainsi reprendre dès lundi.

"Les salaries ont décidé en assemblée générale de suspendre le blocage du site et de déminer le site de manière provisoire. Si rien n'avance et s'il n'y a pas d'offre sérieuse déposée, on remine le site. Lundi, l'activité va reprendre", a déclaré Vincent Labrousse, délégué CGT, à des journalistes. 

Plusieurs repreneurs évoqués

Le groupe stéphanois GMD (Groupe Mécanique Découpage) avait transmis une lettre d'intention pour GM&S. Ce spécialiste de plasturgie, fonderie, emboutissage avait déjà manifesté un intérêt en 2014, lors du précédent redressement judiciaire du site, mais l'Italien Gianpiero Colla, sur le papier plus prometteur en terme d'emplois, lui avait été préféré. 

Le nom de l'emboutisseur Magnetto, filiale basée à Aulnay-sous-Bois de l'Italien CLN Group, a aussi été évoqué.

Y.D. avec AFP