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La marque Sonia Rykiel reprise par les fondateurs de Showroomprivé

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- - BERTRAND GUAY / AFP

Les actifs subsistants de la maison de prêt-porter liquidée cet été ont été repris mercredi à la barre du tribunal. L'objectif des repreneurs est de "faire rayonner" ce "fleuron du patrimoine français".

L'emblématique maison Sonia Rykiel aura donc un avenir. Après la liquidation de l'entreprise en juillet dernier, la marque de prêt-à-porter va être relancée par Éric et Michael Dayan, deux des quatre co-fondateurs du site de commerce en ligne Showroomprivé.

Ces derniers ont en effet acquis les derniers actifs valorisables de l'entreprise, soit la marque, les stocks et les archives, lors d'une audience au tribunal de commerce mercredi 18 décembre. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué.

"Forts de leur savoir-faire et de leur parfaite expertise dans les secteurs de la mode, des marques et du digital" selon un communiqué de presse, les deux frères entrepreneurs disent avoir "pour objectif de faire rayonner la maison Sonia Rykiel en France et à l'international, qui reste ainsi un fleuron du patrimoine français".

200 millions d'euros investis en 7 ans

En 2018, la griffe de Saint-Germain-des-Prés, fondée à la fin des années 1960, avait enregistré 35 millions d'euros de ventes, pour une perte nette de 30 millions d'euros. Au moment de son placement en redressement judiciaire, elle employait également 131 salariés.

Les deux repreneurs n'ont pas donné d'indications stratégiques sur leur projet ni sur les investissements nécessaires qu'il faudra consentir (en sept ans, quelque 200 millions d'euros avaient été investis dans la marque Sonia Rykiel par ses précédents actionnaires) pour faire rebondir cette maison, notamment en terme de recrutements. Ils mettent en avant "leur solidité financière" et "un rachat (qui) s'inscrit dans la continuité de leur parcours entrepreneurial".

Rappelons qu'Éric et Michael Dayan ont quitté la direction opérationnelle de Showroomprivé qui a généré une perte nette de 4,4 millions d'euros en 2018. Introduite en bourse en 2015 à 19,5 euros, le titre vaut aujourd'hui seulement 1,6 euro...

OC avec AFP