La privatisation d'ADP inquiète les collectivités franciliennes
La région Ile-de-France et les sept départements franciliens ont demandé ce lundi à être "partie prenante de tout processus pouvant conduire au désengagement de l'État" concernant ADP, dont la privatisation, comme l'a révélé BFM Business, va être enclenchée par le gouvernement.
"Alors que l'objectif affiché par le gouvernement est de créer en Île-de-France une métropole puissante en termes d'attractivité et de développement économique, l'État s'apprêterait, sans aucune concertation avec les collectivités locales concernées, à privatiser Aéroports de Paris", indique un communiqué.
Le "territoire du Grand Paris se verrait privé d'une rente aéroportuaire importante et dynamique", ajoutent les élus, "au moment même où l'État reporte de plusieurs années en évoquant l'insuffisance des moyens de financement, la réalisation des infrastructures du métro du Grand Paris", le super métro autour de la capitale, "nécessaires à l'amélioration des conditions de transport quotidiennes de millions de franciliens".
Les collectivités veulent être "associées en amont"
Rappelant la vente des autoroutes "dont les Français mesurent bien aujourd'hui les effets pernicieux", le communiqué indique que "les aéroports de Paris sont un actif public unique en son genre".
Si l'État "se révèle dans l'incapacité d'en assurer le contrôle et le développement", la Région et les sept Départements d'Ile-de-France "demandent à être associés en amont et de façon privilégiée à ce processus de désengagement" et les profits futurs "affectés au financement des transports publics en Ile-de-France".
Les départements sont les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, les Yvelines, l'Essonne, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne.