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La pub veut peser dans la présidentielle

Le secteur publicitaire interpelle les candidats à la présidentielle pour obtenir une législation plus favorable et un crédit d'impôt. Avec un argument: le poids que la pub représente dans le PIB.

À l'approche de la présidentielle, le secteur de la publicité montre ses muscles. Il organise aujourd'hui un grand événement où s'exprimeront plusieurs candidats à l'élection, dont Benoît Hamon, François Fillon et Marine Le Pen. Et pour démontrer que c'est une filière qui pèse lourd, L'Union des annonceurs et l'Udecam, qui représente les agences en charge de l'achat des espaces publiictaires, ont publié une étude commandé à EY sur le poids de la communication dans l'économie française.

Selon l'évaluation réalisée par le groupe de consulting, la publicité serait un des moteurs de l'économie française. Elle pèse plus de 2% du PIB, soit 46 milliards d'euros, et près de 700.000 emplois directs et indirects, soit deux fois plus que l'aéronautique.

Les chiffres incluent la pub au sens large: le marketing (courriers, salons, foires, support en magasins, mail, promo, coupons, etc.), mais aussi la communication interne, le mécénat, les contenus de marques ou l'analyse des datas des consommateurs.

Le rôle démocratique de la pub

Le secteur insiste sur sa contribution à la croissance: 1 euro investi dans la pub générerait près de 8 euros de PIB. Donc, "il faut libérer la pub", réclame la filière, qui dénonce les secteurs interdits de publicité ou l'empilement des mentions légales qui polluent les spots. Elle rappelle que 28 textes de loi ont été adoptés ces cinq dernières années et que 135 textes régissent près de 700 mentions légales.

Surtout, la pub ne veut plus être perçue comme une dépense mais comme un investissement qui pourrait bénéficier d'un crédit d'impôt, sur le modèle du crédit d'impôt recherche. Elle avance aussi son rôle démocratique en tant que principal financeur des médias.

Le secteur espère, enfin, quitter la tutelle du ministère de la Culture pour dépendre de Bercy, plus à la mesure de son poids dans l'économie.

Simon Tenenbaum, édité par N.G.