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La RATP investit dans une société d'autopartage

La filiale parisienne de la société canadienne Communauto, présente depuis 2012 dans la capitale, propose 135 véhicules en autopartage.

La filiale parisienne de la société canadienne Communauto, présente depuis 2012 dans la capitale, propose 135 véhicules en autopartage. - Communauté

La régie investit dans la filiale parisienne de Communauto qui propose à ses abonnés 135 véhicules en libre-service à Paris et en petite couronne. La RATP avait échoué dans le covoiturage courte distance, son partenaire, la start-up Sharette, ayant jeté l'éponge en 2016.

La RATP mise sur l'autopartage, autrefois vu comme un concurrent du métro ou du bus. La régie va pour la première fois investir, via sa nouvelle filiale dédiée aux start-up, RATP Capital Innovation, dans la filiale parisienne de Communauto. Cette société canadienne est spécialiste de cette nouvelle forme de mobilité urbaine. L'entreprise publique n'a pas souhaité divulguer le montant de l'investissement ni à quelle hauteur s'élevait sa prise de participation.

"L'Ile-de-France, territoire historique du groupe RATP, est particulièrement propice au développement de l'autopartage compte tenu de la densité de population et du niveau exceptionnel de l'offre de transport en commun", a justifié l'entreprise publique.

Avec cette initiative, le transporteur confirme sa volonté de tester les nouvelles formes de mobilité urbaine après l'échec de son partenariat noué en 2015 avec la start-up Sharette dans le covoiturage courte distance, laquelle avait jeté l'éponge en 2016. La RATP a aussi testé des navettes électriques sans chauffeur dans Paris, sur certaines zones délimitées.

Communauto exploite des voitures à motorisation hybride

L'entreprise canadienne, fondée en 1994, est présente à Paris depuis 2012 où elle propose à ses abonnés environ 135 véhicules en libre-service dans près d'une centaine de stations à Paris et en petite couronne, pour une demi-heure ou plusieurs jours. Pour placer ses véhicules, elle bénéficie du programme de services véhicules partagés mis en place par la Ville de Paris, qui lui a octroyé en 2016 de nouveaux espaces en voirie. Le nombre d’espaces où trouver un véhicule d’autopartage passe ainsi à 90.

Son service est concurrent de celui d'Autolib mais contrairement à celui-ci il utilise des Toyota Yaris à motorisation hybride et non des véhicules 100% électrique. De même, son offre est basée sur l'autopartage en boucle qui suppose de ramener le véhicule à son emplacement d'origine alors qu'avec Autolib, la voiture peut être retournée à une autre station que celle de départ.

"Dans tous les marchés où nous sommes présents, nous avons toujours souhaité intégrer notre offre à celle des transports publics dans le but de créer des synergies entre les deux services" a commenté le PDG de Communauto Benoît Robert cité dans le communiqué.

En septembre 2016, le groupe PSA est lui aussi entré au capital de Communauto.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco