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Energie

La recette chinoise qui évite à Disneyland la pollution permanente

Maquette virtuelle du futur complexe Shanghai Disney Resort

Maquette virtuelle du futur complexe Shanghai Disney Resort - Disney

La firme américaine ouvrira en 2016 son deuxième parc à thème en Chine. Pour assurer un air respirable sur le site, les autorités locales ont décidé d'employer les grands moyens.

L'Empire du Milieu est désormais autant connu pour son air pollué que pour sa Grande Muraille. Problème, selon l’université californienne de Berkeley, la pollution atmosphérique tuerait chaque année 1,6 million de chinois. De quoi affoler les autorités du district de Pudong, près de Shanghai, qui ont décidé d'attirer des millions de visiteurs et quelque 300 millions de chinois issus de la classe moyenne émergente afin de dynamiser l'économie locale. 

Pour y parvenir, c'est un projet américain qui a été retenu. C’est en effet dans cette région que doit s’ouvrir au premier semestre 2016 le futur "Shanghai Disney Resort". Un parc hors normes dont la coûteuse construction (près de 5 milliards d'euros) a démarré en 2011. D'une superficie de 14 kilomètres carrés, soit sept fois la taille de la Principauté de Monaco, le parc comprendra outre les attractions - adaptées à la culture locale - un important complexe hôtelier. Or, la vision du château de la princesse - emblème de Disney et lieu féerique par excellence - perdu au milieu d'un voile de pollution est inconcevable pour les dirigeants de la firme comme pour les autorités locales.

Un geste de "bienvenue"

L'agence de planification économique de Pudong a donc quadrillé les environs du site afin de recenser les sites industriels situés à proximité immédiate. Une liste de 153 structures "polluantes et obsolètes" a ensuite été établie. Appartenant aux secteurs de la chimie, du textile, de la fabrication de pièces mécaniques toutes ces entreprises ont reçu l'ordre de cesser leurs activités et de fermer définitivement avant la fin de l'année prochaine. Une action, qui peut sembler brutale, mais qui a été qualifiée par les autorités de "geste de bienvenue" envers Disneyland. 

Le coût de ces fermetures massive, ainsi que le nombre d'emplois impactés n'ont pas été précisé. Mais d'après les arguments avancés, ces industries n'aurait pu survivre qu'un an ou deux au mieux, puisque ce périmètre fait partie des zones "à dépolluer" et vouées à devenir des territoires d'éco-tourisme avec la reconversion des parcelles en terrains agricoles. 

Antonin Moriscot