La reconnaissance faciale arrivera en retard dans les aéroports parisiens

Attendue au printemps, la reconnaissance faciale pour le contrôle automatisé des passeports entrera en service le 18 juillet 2018 dans les deux aéroports parisiens et éventuellement en mode "dégradé".
Cela aura mis du temps, mais la reconnaissance faciale pour le contrôle des passeports entrera en fonction dans les aéroports parisiens le 18 juillet 2018. Cette technologie biométrique pointue, pas forcément aisée à généraliser, avait été initialement annoncée pour ce printemps. Le système fonctionnera par comparaison entre le visage du voyageur entrant dans le sas, avec sa photo stockée dans le microprocesseur de son passeport biométrique.
Envisagée dès 2017 par le PDG de Groupe ADP, Augustin de Romanet, la reconnaissance faciale a vocation à se substituer à la reconnaissance d'empreintes digitales mise en place en 2017 sur 87 sas de contrôle automatisés à Roissy Charles-de-Gaulle et Orly. Ils ont été mis en place pour remédier aux longues files d'attente constatées l'été 2017, provoquées par le durcissement des contrôles aux frontières.
Dans un premier temps, la mise en route des appareils Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures) à reconnaissance faciale pourrait s'opérer en "fonctionnement dégradé" avec un fonctionnaire pour vérifier le bon déroulement des contrôles, a précisé Edward Arkwright, directeur général exécutif, en charge du développement, de l'ingénierie, et de la transformation de Groupe ADP.
En effet, les premiers tests de ce système, élaboré par Gemalto n'avaient pas été totalement concluant, retardant l'homologation. La reconnaissance faciale permet en théorie un contrôle en dix secondes, contre 30 avec le système de contrôle biométrique avec les empreintes digitales. Elle augmente également le nombre de passagers pouvant utiliser les fameux Parafe. Seulement 3 à 5% des passeports français biométriques sont éligibles au contrôle par empreintes digitales contre 30 à 40% pour la reconnaissance faciale, selon des chiffres de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM).
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