La renaissance de Doux
C’est l’histoire de Doux, une marque mondialement connue, qui s'offre aujourd'hui une véritable renaissance industrielle. Menacé de disparition il y a deux ans, le volailler réalise aujourd'hui 80% de son chiffre d'affaires à l'international.
Une référence en Arabie Saoudite
En Arabie Saoudite, la marque Doux est aussi connue que Nutella en France précise la direction. Là bas, on raffole des saucisses au poulet : une sur deux consommée dans le pays est une saucisse Doux.
Le Breton a réussi à devenir une véritable référence au Moyen-Orient. Cette notoriété lui a d'ailleurs permis de conquérir de nouveaux marchés en Egypte et en Lybie. Résultat : la branche export sera rentable sans aides pour la première fois depuis 45 ans même si l'activité reste dépendante de la parité euro/dollar.
Revirement stratégique
Derrière ce redressement il y a un homme, Arnaud Marion nommé dès le premier jour du redressement judiciaire pour tenter un sauvetage.Invité de BFM Business ce lundi 22 septembre, il a ainsi indiqué que son groupe "est enfin en résultat d'exploitation positif au troisième trimestre", avec un chiffre d'affaires de 450 millions d'euros.
En deux ans, le président du directoire a opéré un véritable recentrage. il a décidé de fermer l'activité poulet frais. Doux ne fait plus que du poulet congelé (un demi-million de poulets sortent des usines chaque jour) ainsi que des produits transformés comme les cordons bleus Père Dodu.
Zéro subvention
La dette du groupe a été réduite de trois quart à moins de 90 millions d'euros aujourd'hui et il approche l'équilibre. Le tout sans aides financières, ni restitutions européennes alors qu'elles atteignaient 15 millions d'euros par trimestre il y a deux ans. "Pas un euro d'argent public n'a été versé à Doux", a souligné Arnaud Marion.Pour cela, il a fallu signer un nouveau pacte avec les actionnaires historiques et licencier un millier de salariés.
Ce redressement spectaculaire dans le monde de l'agriculture a été érigé en exemple il y a quelques jours par le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll. Pour Arnaud Marion Doux "Donne de l'espoir aux sociétés qui déposent le bilan, ce n'est pas une fatalité".