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Transports

La réouverture de l'aéroport d'Orly se précise

L'aéroport d'Orly pourrait rouvrir le 26 juin.

L'aéroport d'Orly pourrait rouvrir le 26 juin. - Groupe ADP

Sous la pression des compagnies aériennes, le gouvernement pourrait donner son feu vert à la réouverture de l'aéroport du sud de Paris, malgré les réticences d'ADP qui souhaitait prolonger la fermeture jusqu'à l'automne.

ADP va-t-il finir par céder? Le groupe, qui gère notamment les aéroports de Roissy et d'Orly, pourrait rouvrir le second dès le 26 juin prochain, comme l'ont réclamé neuf compagnies aériennes (dont Transavia, Corsair ou encore Frenchbee) la semaine dernière dans une lettre ouverte à l'Etat.

"Il faut deux conditions pour que le trafic reprenne" a détaillé mardi le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur BFMTV. "Un, que la situation sanitaire s'améliore (...), deux, qu'on se mette d'accord entre les pays européens voisins et les pays méditerranéens au sens large sur les mesures sanitaires." Et de souligner : "si les compagnies aériennes sont prêtes par exemple mi-juin, on peut envisager à ces conditions de reprendre le trafic aérien à Orly vers le 26 juin".

D'abord les Antilles

La sortie du secrétaire d'Etat fait probablement grincer quelques dents du côté d'ADP qui n'envisageait pas une réouverture de l'aéroport fermé le 1er avril dernier, avant l'automne. "Nous ne pouvons pas rouvrir Orly pour un tout petit nombre de lignes aériennes" avait prévenu son patron Augustin de Romanet lors de l'assemblée générale du groupe. Le bras de fer est inégal: l'Etat est actionnaire principal d'ADP et aura donc le dernier mot.

Selon Les Echos, l'annonce d'une réouverture partielle devrait intervenir ce vendredi, avec une priorité pour les vols vers l'Outre-Mer, avant un retour des vols pour le Maghreb, et notamment pour l'Algérie, alors que Transavia a récupéré, en décembre dernier, les précieux slots laissés par Aigle Azur.

En attente de Transavia

La reprise dépend néanmoins d'une condition importante: que les compagnies soient en mesure de proposer suffisamment de vols pour ne pas transformer Orly en une coquille coûteuse qui sonnerait un peu trop vide. Là encore le programme de Transavia, acteur majeur de l'aéroport parisien, est attendu, et fera basculer la décision.

La filiale low-cost d'Air France a tout intérêt à répondre aux attentes pour obtenir la réouverture d'Orly. En effet, l'idée de délocaliser temporairement les vols sur Roissy représentaient un surcoût important "et augmenteraient le prix des billets d’avion" prévenaient les professionnels du tourisme.

Thomas Leroy