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Voyages-sncf annule son partenariat avec AirBnB

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- - Eric Piermont - AFP

Devant la grogne des professionnels de l'hôtellerie, Voyages-sncf a annulé ce mardi le partenariat qu'il prévoyait de lancer avec la plateforme de réservation de logements entre particuliers AirBnB .

Le site de réservation de la SNCF renonce à son partenariat avec la plateforme de location de logements entre particuliers. "Face à l’incompréhension créée par la promotion ponctuelle de Voyages-sncf.com avec AirBnB, Voyages-sncf.com a décidé d'arrêter l'opération en cours et de prendre le temps du dialogue avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie", souligne le groupe dans un communiqué envoyé ce mardi. Un coup de théâtre de dernière minute pour la compagnie qui avait pourtant détaillé son projet ce mardi 15 décembre au matin à l'occasion d'une conférence de presse.

Voyages-sncf.com a en outre dit vouloir "prendre le temps du dialogue avec l'ensemble des professionnels de l'hôtellerie afin d'analyser les conditions dans lesquelles les nouveaux modèles d'économie collaborative peuvent contribuer à la relance du tourisme en France".

"La question est de savoir s'ils arrêtent cette opération ponctuellement ou pas. Nous leur demandons d'arrêter définitivement ce partenariat inacceptable", a déclaré Roland Héguy, président de l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration.

Financer son voyage grâce à AirBnB

Le site internet avait annoncé vendredi dernier qu'il allait tester un partenariat avec AirBnB, mais aussi avec Ouicar (location de voitures entre particuliers), ainsi qu'avec Kidygo, qui propose de faire accompagner les enfants non accompagnés par un voyageur, en échange du paiement de son billet de train.

"Avec 7 millions de visiteurs uniques par mois, Voyages-sncf.com est un carrefour d'audience important, un atout pour ces acteurs de l'économie collaborative qui cherchent à augmenter leurs communautés", avait alors assuré Voyages-sncf.com, qui proposait à ses clients de louer leur logement vide "pour financer (leur) voyage".

L'annonce de cette collaboration avait provoqué une vive réaction des hôteliers. Le Synhorcat, le syndicat des personnels de l'hôtellerie restauration, avait dénoncé l’alliance entre "une filiale subventionnée à hauteur de plusieurs milliards d’euros par l’État et les contribuables français avec une […] multinationale qui use de toutes les failles du système fiscal français pour ne déclarer que 2% de son chiffre d’affaires en France et ne créer quasiment aucun emploi."

N.G. avec AFP