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Transports

La SNCF va tester sa nouvelle idée anti-fraude

Les portiques seront mis en place à titre expérimental pour les TGV.

Les portiques seront mis en place à titre expérimental pour les TGV. - Miguel Medina - AFP

La compagnie ferroviaire va mettre en place, avant la fin de l’année, des portiques automatiques avant l’accès au train. Mais avant même sa mise en place, le dispositif inquiète.

Après avoir annoncé en grandes pompes vouloir mettre un terme à la fraude massive dont elle est victime, la SNCF passe à l’action. Après avoir augmenté les tarifs des amendes, la compagnie ferroviaire va en effet tester le contrôle automatique des billets sur les quais.

D’ici à la fin de l’année, des portiques seront mis en place à titre expérimental dans la gare Montparnasse et celle de Marseille Saint-Charles, rapporte Le Parisien vendredi. Ils seront ensuite déployés à Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, Nantes et Rennes si le dispositif fonctionne.

Déjà appliqué en Espagne ou en Irlande, le système a pourtant des airs de fausse-bonne idée. D’une part car un problème d’accessibilité aux trains se posera inévitablement. Le dispositif prévoit six files, dont une réservée aux véhicules des employés SNCF et une autre pour les personnes à mobilité réduite. L’objectif de la compagnie serait ainsi de pouvoir enregistrer 1.000 personnes en 25 minutes. Encore faut-il que celle-ci n’arrivent pas en même temps…

Quel avenir pour les contrôleurs?

L’inquiétude règne également du côté des associations d’usagers, qui pointent le la difficulté d’accompagner les personnes âgées dans ces conditions.

Reste à savoir, également, ce que deviendront les contrôleurs qui, s’ils devraient rester en poste lors de l’expérimentation, voient leur métier menacé à terme.

Enfin, se pose la question de l’efficacité du système. En effet, rien n’empêchera les voyageurs d’acheter un billet jusqu’à la première gare desservie, et de finir le trajet gratuitement. Ou plutôt aux frais de la SNCF, qui cherche toujours à réduire le coût de la fraude, évalué à 300 millions d’euros par an.

Y.D.