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La SNCM perd un prétendant

Les candidats à la reprise de la SNCM ne sont plus qu'au nombre de trois.

Les candidats à la reprise de la SNCM ne sont plus qu'au nombre de trois. - Pascal Pochard - AFP

Le groupe de transport et logistique Stef a annoncé vendredi qu'il renonçait à son offre de reprise des activités "Corse" de la SNCM. Ce qui porte à seulement trois le nombre de candidats à la reprise de l'entreprise.

Le groupe de transport et logistique Stef a annoncé vendredi qu'il renonçait à son offre de reprise des activités "Corse" de la SNCM, évoquant des contraintes qui ne permettraient pas de "garantir la pérennité" d'une future compagnie.

Cette annonce, officialisée dans un communiqué, intervient cinq jours avant l'examen par le tribunal de commerce de Marseille des offres de reprise de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire en novembre 2014, offres qui ne sont donc plus qu'au nombre de trois.

"A défaut d'accord de l'Autorité de la concurrence et de la Commission européenne, l'offre de la société D'Orbigny Maritime, fédérée par STEF, ne pourra être présentée au tribunal de commerce de Marseille lors de l'audience du 14 octobre", peut-on lire dans un communiqué du spécialiste du froid.

La Commission européenne mise en cause

Les offres de reprise restent conditionnées à la résolution des contentieux européens qui pèsent sur l'avenir de la compagnie maritime, dont l'actionnaire majoritaire est Transdev, coentreprise entre Veolia et la Caisse des dépôts. Il s'agit de la transmission de délégation de service public (DSP) pour assurer les liaisons des quelque 440 millions d'euros d'aides publiques que la Commission européenne juge illégales et dont elle réclame le remboursement, sauf s'il y a cessation d'activité et reprise dans un périmètre plus réduit.

De source proche du dossier, on apprend que la Commission européenne a délivré "trois lettres de confort" aux repreneurs potentiels, à l'exception de ceux fédérés par STEF. Ces courriers indiquent que les plans de reprise "seraient de nature à induire une discontinuité économique" au regard du droit européen, et donc permettre à l'exécutif européen de renoncer au remboursement des aides illégales.

Le retrait de STEF laisse en course le transporteur corse Patrick Rocca, le consortium d'entreprises Corsica Maritima et la société d'investissement Med Partner de Christian Garin. L'offre du consortium corse, qui revendique une centaine d'entreprises insulaires et 60% du trafic de fret entre la Corse et le continent, a été recommandée par les administrateurs judiciaires, comme celle de Patrick Rocca, dans un rapport qui doit servir de base aux débats du tribunal.

Y.D. avec agences