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La stratégie de Repetto pour repartir du bon pied après le confinement

Sur BFM Business, Jean-Marc Gaucher, PDG de Repetto, se dit prêt à rouvrir ses boutiques à partir du 11 mai et rappelle la nécessité de privilégier le "Made in France". Encore plus par temps de crise…

Repetto s'apprête à rouvrir progressivement ses boutiques situées en France à partir du 11 mai. Comme quantité d'autres enseignes, la marque française d'articles de danse aux 100 points de vente à travers le monde n'a pas été épargnée par la crise économico-sanitaire, mais elle compte bien mettre la pointe à l'étrier pour redémarrer dans les meilleures conditions d'ici quelques jours.

L'heure des comptes attendra

Sur BFM Business ce mercredi, dans l'émission Inside, son PDG rappelle que la priorité pour lui tient avant tout au fait de préparer le déconfinement et d'assurer la sécurité sanitaire de ses équipes et des clients.

Sur les quatre premiers mois de l'année, "on a été fermés deux mois. Donc je ne veux pas faire les comptes tout de suite. Faisons tout ce que l'on doit faire pour faire les choses bien, pour faire en sorte que les choses se passent le mieux possible et ensuite on comptera", explique Jean-Marc Gaucher.

"On fait attention aux frais, on va faire tout ce que l'on peut faire pour que nos clients retrouvent le chemin de nos boutiques. On a un très beau film qui avait été tourné, que l'on avait en réserve, que l'on va passer sur tous les réseaux sociaux en début de semaine. Parce que c'est quelque part une libération. (…) Donc on va essayer de donner un peu d'optimisme", poursuit-il.

Reconstituer les stocks de cuir

Situé à Saint-Médard-d'Excideuil en Dordogne, l'atelier de production de Repetto commence à faire figure d'exception dans le monde de la chaussure.

"J'espère que tout le monde comprend bien les enjeux. Il n'y a plus beaucoup de frabricants de chaussures en France", rappelle le PDG. A partir du 11 mai, le moment viendra, explique-t-il, de reconstituer les stocks de cuir afin d'éviter toute rupture. Des cuirs que le fabricant français avait, jusqu'au confinement, pour habitude d'aller chercher en Espagne et en Italie principalement.

Le fait est que, selon Jean-Marc Gaucher, cette crise met d'autant plus en exergue "tous les excès" (…) de la "mondialisation".

"On va tout faire pour que tout le monde se rende compte que le Made in France, c'est quelque chose d'important et qu'il faut que tous ensemble on comprenne qu'il faut aider le Made in France et faire travailler le plus possible de personnes chez nous pour éviter des désastres de ce style dans le futur", conclut-il.

Julie Cohen-Heurton