BFM Business
Transports

La vente d'Alitalia repoussée

Le gouvernement italien a décidé de repousser la cession de la compagnie aérienne Alitalia. (image d'illustration)

Le gouvernement italien a décidé de repousser la cession de la compagnie aérienne Alitalia. (image d'illustration) - Andreas Solaro - AFP

Le gouvernement italien a repoussé à fin octobre la date butoir pour conclure la cession de la compagnie Alitalia.

Les élections italiennes et l'incertitude politique qui règne en Italie retardent la vente de la compagnie aérienne Alitalia. "Nous repoussons le délai pour la vente d'Alitalia à fin octobre et le délai pour le remboursement du prêt relais au 15 décembre", a expliqué le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda. "Il est clair qu'il faut maintenant entrer dans une phase de négociations plus étroite, ce qui présuppose qu'il y ait un gouvernement qui ait la possibilité d'exprimer sa propre orientation" et puisse dialoguer avec les investisseurs potentiels, a-t-il dit.

Trois offres ou manifestations d'intérêt, dont une de l'allemande Lufthansa et une autre de la compagnie britannique EasyJet, ont été remises pour une éventuelle reprise de la compagnie en difficulté. Carlo Calenda a souligné sur Radio Capital que les "interlocuteurs" n'étaient "pas disponibles" à aller de l'avant dans leurs offres avant que ne soit clarifiée la situation politique.

Alitalia est placée sous tutelle depuis un an 

Or, les consultations en cours pour former un nouveau gouvernement après les élections du 4 mars s'éternisent. L'option d'une alliance entre le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et l'extrême droite a été officiellement enterrée et le Parti démocrate (PD) a renvoyé au 3 mai sa décision pour former ou non un gouvernement avec le M5S. Et en cas d'échec de ce nouvel axe, le M5S s'est déclaré favorable à de nouvelles élections.

Alitalia, qui emploie quelque 11.000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas coûts. Elle a été placée sous tutelle en mai, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1700 suppressions d'emplois et elle est désormais dirigée par trois commissaires nommés par le gouvernement.

"Les commissaires travaillent bien, le prêt relais (de 900 millions d'euros fourni par l'Etat) est quasi intact", a noté Carlo Calenda. "Mais il est important de dire que la situation d'Alitalia reste fragile sur le long terme".

A.M. avec AFP