BFM Business
Transports

La voiture électrique de Faraday Future sera équipée de batteries LG

LC Chem va développer les batteries de Faraday Future. Le groupe coréen travaille déjà pour General Motors, Opel et même Renault.

LC Chem va développer les batteries de Faraday Future. Le groupe coréen travaille déjà pour General Motors, Opel et même Renault. - Greg Baker - AFP

On en sait un peu plus sur les partenaires de Faraday Future, ce très ambitieux constructeur américain détenu par un investisseur chinois. Le groupe a signé un accord de partenariat avec LG pour la conception de ses batteries.

Dans la voiture électrique, le nerf de la guerre, c’est la batterie qui assure puissance et autonomie. Et pour Faraday Future, le meilleur dans ce domaine, c’est LG Chem, la filiale du groupe coréen qui équipe déjà nombre de véhicules électriques asiatiques, mais pas seulement. Elle compte parmi ses clients Chevrolet pour la Chevy Bolt, Chrysler, Opel et même Renault.

Le constructeur californien sous capitaux chinois a annoncé dans un communiqué ce partenariat qui doit lui permettre de disposer d'une batterie offrant "la plus haute densité énergétique". Un message destiné à Tesla, mais aussi aux futurs acteurs haut de gamme de ce secteur qu'ils proviennent ou non de l'industrie historique.

Les deux groupes n’en disent pas plus sur cet accord ultra stratégique puisque les dispositifs qu’ils mettront au point seront le cœur de leur future plateforme modulaire. Seul indice, le concept-car qui a été dévoilé en début d’année 2016 avec des spécificités techniques très précises n’est que l’esquisse d’un projet qui est toujours en phase de R&D.

Viser Tesla avec l'audace d'une Ferrari

En janvier, lors du dernier CES de Las Vegas, puis à l'occasion du salon de Pékin en avril, Faraday a dévoilé le FFZERO1, un concept-car ultra futuriste capable de passer de 0 à 100 km/h en 3 secondes grâce à un moteur qui développe 1.000 CV.

À titre de comparaison, la Ferrari F70, dont la ligne rappelle le concept-car de Faraday, est doté d’un moteur de 900 CV et passe de 0 à 100 km/h en 2,6 secondes. Mais ce concept est surtout une plateforme qui servira de base à différents modèles. Jusque là, le groupe était resté discret sur sa batterie. On sait désormais pourquoi.

Comme la plupart des acteurs des nouvelles technologies, Faraday joue en effet du buzz pour prendre sa place dans le paysage mondial de la mobilité du futur. En juin dernier, selon la presse américaine, il aurait demandé au département des Transports du Michigan des plaques d’immatriculation pour effectuer des tests de véhicules autonomes sans pour autant détailler ses projets dans la voiture sans chauffeur.

Faraday emploie déjà un millier de personnes et continue de recruter la fine fleur de l’industrie automobile. Sa dernière recrue est Marco Mattiacci, ancien patron de Ferrari USA débarqué en 2014. Le concurrent de Tesla investit lourdement (1,4 milliard de dollars) dans deux sites de production, l’un dans le désert du Nevada (pas loin de l’usine de Tesla), et un second dans la Silicon Valley.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco