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Transports

L'A350, une rupture industrielle pour Airbus

L'A350 a davantage mis à contribution les fournisseurs.

L'A350 a davantage mis à contribution les fournisseurs. - -

Le nouveau long-courrier de l'avionneur européen effectue, ce vendredi 14 juin, son premier vol d'essai. Airbus a décidé d'externaliser plus de la moitié de la fabrication de ce nouvel appareil.

C'est le grand jour pour Airbus. L'A350 réalise, ce vendredi 14 juin, son vol inaugural, à seulement trois jours de l'ouverture du Salon du Bourget. Le décollage est prévu aux alentours de 10 heures.

Ce premier vol de 4 heures va permettre de tester le comportement de l'appareil. Ce sera ainsi le début d'une campagne d'essais de plusieurs mois.Il s'agit de décrocher la certification du modèle. Un avion dont la fabrication marque une véritable rupture dans le modèle industriel d'Airbus.

Avec l'A350, Airbus a, en effet, externalisé la moitié de la fabrication de l'avion. C'est deux fois plus que pour les modèles précédents et dans le même temps il a limité le nombre de fournisseurs: 90 pour l'A350 contre plus de 200 pour l'A380.

Avantage pour Airbus, ils ont été associés au programme et participent donc aux frais de recherches et développement. Ils se retrouvent aussi directement donneurs d'ordres auprès de leurs propres fournisseurs.

Eviter les déboires de l'A380 et l'A400M

Cette réorganisation permet à Airbus de se concentrer sur son cœur de métiers, comme l'assemblage de l'avion. Une opération qui est réalisé à Toulouse.

Les différentes pièces de l'appareil arrivent testées et conformes. Les éventuels défauts ayant déjà été rectifiés chez les fournisseurs. Les cadences de production devraient donc vite augmenter.

Cette organisation plus étroite et plus stricte devrait permettre à Airbus d'éviter les déboires des deux derniers programmes A380 et A400M dont la mise au point a entraîné de ruineux retards.

Mathieu Sevin