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L'accord européen dope les marchés, banques en tête

Les valeurs bancaires s'envolent vendredi matin, entraînant les Bourses européennes dans leur sillage, dopées par l'accord sur la supervision bancaire dans l'UE. Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole affichent des gains compris entre 5,9 et 6,3

Les valeurs bancaires s'envolent vendredi matin, entraînant les Bourses européennes dans leur sillage, dopées par l'accord sur la supervision bancaire dans l'UE. Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole affichent des gains compris entre 5,9 et 6,3 - -

PARIS (Reuters) - Les valeurs bancaires s'envolent vendredi matin, entraînant les Bourses européennes dans leur sillage, dopées par l'accord trouvé...

PARIS (Reuters) - Les valeurs bancaires s'envolent vendredi matin, entraînant les Bourses européennes dans leur sillage, dopées par l'accord trouvé dans la nuit entre les dirigeants de l'Union européenne sur la supervision bancaire.

Vers 9h45, l'indice Stoxx des banques européennes avance de 3,66%, la plus forte hausse sectorielle en Europe. Les banques grecques bondissent de 11,65%, l'espagnole BBVA de 7,9% et l'italienne Intesa Sanpaolo de 6,8%.

A Paris, Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole caracolent en tête du CAC 40 avec des gains compris entre 5,9 et 6,3%.

L'indice EuroStoxx 50 s'octroie 2,8%, le CAC 40 2,5%, la Bourse de Francfort 2,4%, Milan 3,3% et Madrid 3,7%.

"Les négociations ont abouti à un consensus qui va au-delà des attentes. Les dirigeants se sont accordés sur des mécanismes de soutien à court terme pour les pays périphériques tout en maintenant la pression sur les finances publiques des Etats avec une conditionnalité forte", commentent dans une note les stratégistes de CM-CIC Securities.

Sur le marché des obligations souveraines, les taux se détendent fortement: le 10 ans italien est repassé sous 6%, à 5,88% contre 6,18% la veille, et le 10 ans espagnol passe de 6,96% à 6,46%.

"Un des problèmes majeurs de la Grèce était que les prêteurs officiels désiraient être prioritaires par rapport aux créanciers existants et cela a immédiatement affecté les obligations souveraines grecques. Un des soucis de l'Europe était que la même chose risquait de se répéter en Espagne. Cela ne sera pas le cas grâce au sommet d'hier soir", estime Saxo Banque dans une note.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé au petit matin que les dirigeants de la zone euro s'étaient mis d'accord sur le principe de la création d'une instance unique de supervision des banques de la zone euro, et étaient convenus qu'elles pourraient être recapitalisées directement par le Mécanisme européen de stabilité financière (MES).

Ce dispositif mettrait fin, comme le souhaitaient les marchés, au lien de "consanguinité" entre les banques et les émetteurs souverains de la zone euro.

"Si les fonds alloués sont suffisants, cela permettra de dresser une barrière entre les difficultés bancaires et budgétaires d'un pays", souligne-t-on chez CM-CIC Securities.

L'accord trouvé à Bruxelles permettra aux pays qui ont sollicité un plan de sauvetage pour leurs banques - Espagne et Chypre - de ne pas alourdir leur dette publique, mais les investisseurs estiment que des précisions doivent encore être apportées.

Angela Merkel, qui va devoir faire valider cet accord par le parlement allemand, a précisé ce vendredi matin que la recapitalisation directe des banques serait soumise à conditions.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Marc Angrand