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L'affaire Kerviel continue d'empoisonner la Société Générale

Quatre salariées de la Société Générale réclament 15 000 € pour avoir été insultées après l'affaire Kerviel (Photo : Reuters)

Quatre salariées de la Société Générale réclament 15 000 € pour avoir été insultées après l'affaire Kerviel (Photo : Reuters) - -

Le tribunal de Nanterre va examiner demain les plaintes de quatre salariées de la banque. Elles veulent obtenir des dédommagements car elles s'estiment victimes des contrecoups de l’affaire Kerviel.

Une audience se tient demain, à 10h00, devant le tribunal de Nanterre. Quatre salariées de la Société Générale réclament 15 000 euros chacune de dommages et intérêts à leur direction. Le prix à payer, disent-elles, pour ce qu'elles ont subi.

En 2008, quand l'affaire Kerviel éclate, ces quatre femmes travaillent dans une agence Société Générale. Elles sont chargées de gérer des successions. A en croire leur avocat, l'ambiance est alors devenue extrêmement délétère. Ces salariées se faisaient régulièrement insulter et traiter de menteuses par les clients.

D’autres salariés pourraient les imiter

A l'époque, la direction de la banque réagit en envoyant un guide anti-stress aux salariés. Quelques années plus tard, pendant le procès, Daniel Bouton, l'ancien PDG de la banque, reconnaît lui-même que les 150 000 salariés de la banque ont alors vécu un ouragan de force 10.

C'est sur ces déclarations que l'avocat compte notamment s'appuyer pour faire valoir la plainte de ses clientes.

Aucun salarié n'a encore obtenu de dédommagement de la part de la banque. Si ces quatre plaignantes obtenaient gain de cause, par effet de contagion d'autres pourraient alors être tentés de porter plainte.

Caroline Morisseau et BFMbusiness.com