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Lagardère déprécie ses magazines

Arnaud Lagardère a déprécié ses participations dans internet, la musique, etc

Arnaud Lagardère a déprécié ses participations dans internet, la musique, etc - -

Le groupe d'Arnaud Lagardère a passé ses comptes à la paille de fer à fin juin, dépréciant notamment ses magazines français de 204 millions d'euros.

Les résultats de Lagardère pour le premier semestre, publiés jeudi 29 août, ont été dopés par la plus-value de 1,8 milliard d'euros réalisée sur la sortie d'EADS.

Le groupe d'Arnaud Lagardère en a donc profité pour passer ses comptes à la paille de fer, et enregistrer près de 300 millions d'euros de moins-values. A commencer par ses magazines français (Elle, Télé 7 Jours, etc), dont la valeur a été dépréciée fin juin de 204 millions d'euros.

Pour calculer la nouvelle valeur de cette activité, le groupe a utilisé une actualisation des flux de trésorerie futurs (discounted cash flows). Résultat: les flux attendus ont été revus à la baisse, ainsi que le taux de croissance à long terme, ramené de 1,5% à... 0%.

"Marie Claire" déprécié

Simultanément, la valeur des 42% détenus dans Marie Claire a aussi été dépréciée de 125 à 90 millions d'euros. Cette fois, la participation a été évaluée par une banque extérieure. Cette participation avait été acquise en 2001 pour 199 millions d'euros. Depuis 2010, Arnaud Lagardère affirme qu'il veut s'en défaire, mais les discussions en ce sens n'ont pas abouti à ce jour.

Parallèlement, l'activité de distribution de journaux en Suisse (Payot Naville) a aussi été dépréciée de 30 millions d'euros. En 2012, le groupe a tenté de vendre la chaîne de librairies Payot, mais a finalement reporté cela à de meilleurs jours en raison du "contexte de marché".

Dépréciation dans l'internet et la musique

En outre, la participation de 25% dans le label musical Because, acquise en 2007, a été dépréciée de 16 à 6 millions d'euros.

Enfin, la valeur du site d'information Newsweb a aussi été dépréciée de 16 à 11 millions d'euros. Cette start up avait été rachetée en 2006 pour 70 millions.

En revanche, le groupe n'a pas touché à la valeur de ses activités dans le sport, ni ses 20% dans Canal Plus, car ces valeurs avaient déjà été dépréciées précédemment.

Rappelons que le groupe est parvenu à vendre en mai ses 25% dans Amaury (éditeur de l'Equipe et du Parisien) pour 91,4 millions d'euros, enregistrant au passage une moins-value de 9 millions.

Jamal Henni