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Lagardère prêt à tout pour mettre la main sur LeGuide.com

Lagardère propose 28 euros par action pour le site LeGuide. (© DR)

Lagardère propose 28 euros par action pour le site LeGuide. (© DR) - -

Le groupe de médias vient de relever à 28 euros par action son offre sur la société qui édite des comparateurs de prix sur internet, ce qui la valorise à 98,2 milliards d’euros. Quels sont les secrets de cette pépite méconnue du web ?

Après une première proposition de rachat jugée insuffisante par le conseil d’administration du site Leguide.com, le groupe Lagardère a annoncé qu’il relevait son offre pour l’OPA hostile. Le groupe de média propose non plus 24, mais 28 euros par action, ce qui représente une prime de 41 % par rapport au prix de l'action lundi soir. Cette seconde- et ultime offre selon les termes de Lagardère- valorise l’éditeur à 98 millions d'euros.

Avec cette offre, Lagardère compte donc mettre la main sur le petit empire du comparateur de prix. LeGuide.com se présente comme un "coach en ligne". En fait, il gère plusieurs sites qui guident les internautes dans leurs achats en ligne, tels que Webmarchand.fr, ou encore Ciao, un comparateur de prix racheté à Microsoft, qui l'avait payé près d'un demi-milliard de dollars en 2008.

LeGuide.com attire autant de visiteurs qu'eBay

De son propre aveux, LeGuide admet disposer d'une notoriété très faible auprès du grand public. Par chance, le site est bien référencé par Google. Le groupe attire chaque mois 29 millions de visiteurs uniques en Europe, ce qui le met à peu près au niveau du site de la BBC, de LinkedIn ou encore d'eBay. Avec à la clé un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros l'an dernier.

Le groupe se rémunère non pas avec la publicité, mais en proposant aux commerçants et aux marques de payer pour gagner en visibilité sur ses comparateurs de prix, une porte d'entrée obligée pour de nombreux cyberacheteurs. Une pépite qui a attiré l'œil du géant Lagardère, qui aimerait bien l'épingler dans sa collection de sites internet, qui comporte déjà Doctissimo.fr ou Boursier.com.

Anthony Morel et BFMbusiness.com