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ArcelorMittal: les syndicats divisés après la présentation de l'accord

Les syndicats sont sortis en ordre dispersé du CCE extraordinaire d'Arcelor Mittal

Les syndicats sont sortis en ordre dispersé du CCE extraordinaire d'Arcelor Mittal - -

La direction d’ArcelorMittal s'est expliquée, ce jeudi 13 décembre, devant les représentants des salariés. La CGT et FO ont claqué la porte du Comité central d'entreprise extraordinaire, tandis que la CFE-CGC et la CFDT se sont déclarées en partie "rassurées".

Les syndicats sont sortis en ordre dispersé du CCE extraordinaire organisé par la direction d'Arcelor Mittal pour présenter l'accord passé avec le gouvernement. Et pour cause : la CGT et FO ont claqué la porte du comité d'entreprise en milieu d'après-midi ce jeudi 13 décembre, exprimant leur rejet catégorique de l'accord. La CFDT et la CFE-CGC sont, elles, restées jusqu'à la fin de la réunion, vers 19h15. Elles se déclarent plutôt "rassurées", même si elles déplorent encore certaines "zones d'ombre".

Les représentants des deux syndicats annoncent avoir reçu des "assurances", notamment sur "le traitement de chaque salarié d'ArcelorMittal". Et ce en dépit de débats "âpres, difficiles et tendus", a déclaré le délégué central de la CFE-CGC.

En tout cas, affirme François Pagano, tous les "points d'inquiétudes ont été abordés", et la majorité d'entre eux ont reçu des réponses.

Le délégué de la CFDT s'est de son côté déclaré plus "mitigé". Il se félicite du "traitement social" proposé par l'industriel, et du fait qu'il ait donné un calendrier précis de ses investissements futurs, "par mois et par trimestre". Mais il regrette la persistance de "zones d'ombre", notamment au sujet du projet Ulcos de production d'acier peu polluante, une initiative qui pourrait offrir un avenir aux hauts fourneaux menacés de fermeture.

"La nationalisation, quel bon en arrière!"

Le rendez-vous s'annonçait tendu avant même de commencer. Lakshmi Mittal, le PDG du groupe ArcelorMittal, indiquait dans un entretien au Figaro de jeudi que "la fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne". Il s’étonnait de toute cette polémique. "Qu'avions-nous dit lors de l'acquisition d'Arcelor? Que nous mettrions en œuvre le plan Apollo élaboré par la direction d'Arcelor avant l'OPA. Et ce plan prévoyait la fermeture des hauts-fourneaux de Florange au plus tard en 2010. (…).Nous respectons nos engagements, nous nous y tenons".

Les syndicats arrivaient également plutôt remontés. Edouard Martin, délégué CFDT de Florange, faisait état, mercredi, d'un document de la direction selon lequel le site mosellan est l'un "des plus rentables" du groupe ArcelorMittal dans le nord de l'Europe, si l'on compare les coûts de production de l'acier produit à Florange, Gand, Dunkerque, Liège et Brême.

Diane Lacaze et BFMbusiness.com