L'alliance PSA - General Motors manque d'ambition
Les deux constructeurs se lancent de nouveaux défis. Les experts du secteur voient du bon dans les projets officialisés ce 20 décembre, mais aussi une grande déception: la co-entreprise PSA-GM chargée des achats, qui devait constituer le point central de l'alliance, va être mise en place avec un périmètre réduit.
Elle se concentrera uniquement sur la mise en commun des achats réalisés en Europe. Car pour acheter en commun dans d'autres pays, comme la Chine, il faut le feu vert des autorités de la concurrence. Alors les deux groupes ont préféré se concentrer sur d'autres pistes pour réaliser des économies plus importantes.
PSA reprend seul le développement de la C5
Parmi ces pistes, le développement de véhicules communs sur des segments à fort volume. Trois des quatre projets initiaux sont retenus, dont les monospaces avec les futurs Opel Zafira et Peugeot 3008.
Les deux partenaires vont également mutualiser leur savoir-faire sur les petites voitures. En revanche, le projet de développer en commun les futures berlines des deux groupes est tout simplement remis à plus tard. PSA va donc reprendre seul le développement de la prochaine C5, stoppé depuis plusieurs mois.
Ces véhicules, censés être commercialisés à partir de 2016, seront développés pour le marché européen, mais aussi -et là c'est une véritable avancé- pour l'Amérique du sud et les émergents. Un changement d’objectif de taille : le partenariat devait à l’origine se concrétiser sur le seul marché européen.