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Lamborghini s'allie au MIT pour développer la "supercar" du futur 

Le constructeur italien vient de nouer un partenariat avec le MIT basé à Cambride, aux États-Unis.

Le constructeur italien vient de nouer un partenariat avec le MIT basé à Cambride, aux États-Unis. - Médiathèque Lamborghini

Le constructeur automobile italien, filiale de Volkswagen, vient de nouer un ambitieux partenariat avec le programme MIT-Italie de la célèbre université américaine.

Seize ans après le passage à l’an 2000, Lamborghini souhaite "faire entrer ses modèles dans le troisième millénaire". Pour y parvenir, la firme italienne, propriété du groupe Volkswagen depuis 1998, a décidé de se rapprocher du MIT, l’Institut de technologie du Massachusetts (États-Unis). Une université réputée, plus habituée à travailler avec les géants du web comme Adobe, Google ou Microsoft qu’avec des constructeurs automobiles. 

Patron de Lamborghini, Stefano Domenicali justifie ce partenariat en rappelant que "le MIT a toujours été pionnier en matière d'innovation". Grâce à cette collaboration avec l'Institut, il espère que les futurs clients comme les fans d'automobiles vont de plus en plus voir Lamborghini comme un constructeur "précurseur du secteur de l'ultra-luxe et du sport".

Concrètement, cette "alliance stratégique" scellée avec la branche italienne du MIT va permettre "aux étudiants, enseignants de l'Institut et ingénieurs 'maison' de comparer leurs travaux et de travailler ensemble sur des projets de pointe, comme le développement des matériaux du futur" affirme Lamborghini. Le constructeur, dont les modèles sont essentiellement conçus en fibre de carbone, pourrait utiliser ces futurs éléments non pas sur la prochaine génération de véhicules (prévue à l'horizon 2020) mais sur la suivante, attendue pour 2025.

Vers des Lamborghini autonomes ? 

Au-delà d'un travail sur les caractéristiques techniques des futurs véhicules, l'alliance avec le MIT pourrait donner naissance à des Lamborghini aux contenus technologiques plus développés. Jusqu'à présent, la marque italienne a toujours refusé de suralimenter ses véhicules (sauf rares exceptions) ainsi que d'y intégrer des motorisations hybrides ou électriques. Une stratégie qui ne devrait pas être modifiée dans les prochaines années. Cependant, la firme de Sant'Agata Bolognese n'exclut plus de doter ses bolides de plus d'intelligence et d'autonomie. 

Interrogé par le site spécialisé Roadshow, Maurizio Reggiani, le directeur recherche et développement du constructeur admet que le partenariat conclu avec le MIT "doit permettre à Lamborghini d'être prêt" pour aborder "le changement de philosophie de la mobilité" qui aura lieu "en 2030 et au-delà". A l'en croire, seules d'importantes évolutions technologiques peuvent garantir à la marque de "continuer à être sur le marché". Il se pourrait ainsi qu'un futur modèle de Lamborghini doté d'une intelligence artificielle pointe le bout de son capot à cet horizon-là. À condition que cela préserve le confort de conduite et ne dénature pas les sensations exclusives offertes par les véhicules de la marque, précise Stefano Domenicali. 

Antonin Moriscot Journaliste BFMTV