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Le lancement de Galileo reporté

(ESA - S. Corvaja, 2011)

(ESA - S. Corvaja, 2011) - -

Le système de positionnement par satellite de l'UE, concurrent du GPS, devait vivre une journée cruciale jeudi. Ce sera finalement vendredi que les deux premiers satellites de navigation seront mis sur orbite depuis Kourou, en Guyane. Un enjeu stratégique pour l'Europe. Dernière mise à jour : 10h34

En finir avec la tyrannie du GPS : tel est l'enjeu numéro un pour Galileo.

Une localisation à quelques mètres près

L’objectif de ce projet est de faire en sorte que l'Europe ne dépende plus d'une technologie militaire américaine... ou en tous cas, plus seulement.

A terme, Galileo constituera une constellation de 30 satellites qui fourniront des données de positionnement en temps réel, couplées avec celles des satellites GPS.

Résultat, pour l'utilisateur lambda : une localisation beaucoup plus précise, à quelques mètres près, que ce soit sur son un téléphone ou dans une voiture.

Un enjeu avant tout politique

Mais à terme, il pourrait aussi y avoir des applications commerciales : Galileo pourrait fournir des données encore plus fines -et payantes- aux groupes pétroliers par exemple, pour leurs activités de forage.

Pour l'instant, cet enjeu économique est encore lointain. Galileo est surtout une question de statut pour l'UE.

Comme l'explique un expert, il y a trente ans, les grandes puissances étaient celles qui envoyaient des hommes dans l'espace. Aujourd'hui, la différence se fait à travers ces technologies de positionnement coûteuses et extrêmement complexes.

Anthony Morel