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Convertissez-vous au "Bleisure", l'anti-stress du voyage d'affaires

Pour les voyageurs d'affaires, ces allers-retours sont une contrainte et une source de stress. Pour remettre un peu de plaisir dans ces escapades, ils sont de plus en plus nombreux à en profiter pour faire le touriste.

Aller aux quatre coins du monde pour le travail, c’est l’enfer. Un quart des voyageurs d’affaires considèrent le "business trip" comme une contrainte, selon un sondage OpinionWay pour Axys. Et pour au moins un tiers d’entre eux, il représente uniquement une source de stress. Ils craignent les retards, trouvent le déplacement inutile, ont peur de dépasser les frais autorisés.

À les voir chafouins, leurs proches s’insurgent: “Attends, tu vas à Shanghai, aux frais de la princesse, et tu n’es pas content!" Ils doivent alors leur expliquer que de Shanghai, ils ne verront qu’un open space, identique au leur. Sauf que les panneaux qui indiquent la salle de réunion sont en chinois. Voilà pour l’aventure et le dépaysement.

D'autant que la politique "voyage" des entreprises s'est durcie depuis la crise. Elle a relégué les voyageurs de la business à la classe éco, de l'hôtel prestige à un trois étoiles. En somme, de quoi être complètement blasé du voyage d’affaires.

Deux voyageurs sur dix adeptes du bleisure

La solution, plutôt que de faire la grève du "business trip", c'est peut-être de se convertir au "bleisure". Ce néologisme est issu de la contraction des mots “business” et “leisure” (affaires et loisirs en français). C'est cette pratique qui consiste à profiter de son voyage d’affaires pour faire le touriste. Aller au musée à l’heure du déjeuner, ou repousser son retour de quelques jours et se faire rejoindre par son concubin, sa famille.

La tendance prend de l'ampleur ces dernières années. Plus de deux voyageurs d’affaires sur 10 sont des adeptes, selon une étude Business and Travel Technology. Chez les jeunes, c’est 4 sur 10.

Pas de règles précises des entreprises en la matière

Du coup, les entreprises s’y intéressent, notamment pour des questions d’assurance. Il s'agit de savoir qui est responsable en cas d’accident du salarié sur la partie personnelle du voyage d'affaires. Mais pour le moment, très peu d'entre elles ont défini une politique précise en la matière. Donc pour le voyageur d'affaires, il n'y a pas de règles spécifiques à suivre. Il n’est pas obligé de dire à son employeur qu'il compte allier travail et plaisir. Mais évidemment, le reste du voyage se fait à ses frais.

Quelques conseils pour moins stresser en voyage d’affaires: même si c’est évident pour certains, on vérifie la validité de son passeport avant d’accepter. On se renseigne un peu sur la culture et les usages dans le pays où l’on va. Et on n’emmène que le nécessaire, pour éviter de mettre sa valise en soute. Ou alors on garde avec soi une tenue et un nécessaire de toilette. Ainsi quoi qu'il arrive, vous ne vous retrouverez pas froissé et malodorant en rendez-vous business.

Nina Godart