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Le britannique Liberty Steel autorisé à reprendre Ascoval et Hayange

Créée en 1975 par le sidérurgiste Vallourec, devenue Ascoval en 2017, l'aciérie attendait un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel Vallourec avait cédé 60% de l'usine.

Créée en 1975 par le sidérurgiste Vallourec, devenue Ascoval en 2017, l'aciérie attendait un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel Vallourec avait cédé 60% de l'usine. - AFP

Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher ont "donné leur accord" à la reprise de l'aciérie et de l'usine de fabrication de rails.

Le gouvernement français a validé la reprise par le britannique Liberty Steel de l'aciérie nordique d'Ascoval et de l'usine de fabrication de rails d'Hayange (Moselle), a annoncé jeudi soir le ministère de l'Economie, concluant ainsi un feuilleton industriel de plusieurs années.

Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher, respectivement ministre et ministre déléguée à l'Economie, "ont donné leur accord", a annoncé Bercy à l'AFP, confirmant des informations du Figaro.

L'annonce, qui doit être officialisée vendredi matin, marque, a priori, la conclusion de plusieurs années d'incertitudes pour le site d'Ascoval, basé à Saint-Saulve (Nord), qui était menacé de fermeture depuis la faillite de son propriétaire.

Il s'agit de l'un des principaux dossiers industriels depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, avec plusieurs projets avortés de reprise, notamment par le franco-belge Altifort début 2019.

Ascoval avait ensuite été acquis par le britannique British Steel, mais la faillite de celui-ci avait relancé les inquiétudes des près de 300 salariés du site français, même si ce dernier n'était pas censé être touché par la procédure.

De son côté, l'usine d'Hayange (Moselle), officiellement dénommée France Rail Industry, est le principal fournisseur de rails de la SNCF et appartenait également à British Steel.

"Nous suivrons de très près les commandes"

L'usine, qui emploie un peu plus de 400 personnes, devait être vendue au chinois Jingye, qui avait repris British Steel, mais la transaction était restée en plan faute de feu vert de Bercy. En effet, le site est considéré comme "stratégique" par l'Etat, qui doit donc donner son aval en cas de vente à un investisseur étranger.

Le chinois faisait partie des groupes ayant par la suite proposé un projet de reprise, tout comme le géant ArcelorMittal. Ces deux projets, contrairement à une autre offre du groupe indien Jindal, intégraient la reprise d'Ascoval, le gouvernement souhaitant associer les deux sites.

Mais c'est finalement une autre, celle du britannique Liberty Steel, qui avait été validée par la justice fin juillet. Restait donc seulement le feu vert de Bercy au projet, qui prévoit le maintien des emplois. Désormais, "nous suivrons de très près les commandes et nous verrons si cela repart du bon pied", a prévenu Bruno Le Maire dans le Figaro.

TL, avec AFP