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Transports

Le DRH d'Air France violemment pris à partie 

Plusieurs centaines de salariés ont envahi le siège d'Air France, et s'en sont pris à plusieurs membres de la direction. Celle-ci va d'ailleurs déposer plainte pour "violence aggravée", tandis que Manuel Valls s'est dit "scandalisé".

La journée est tendue à Air France. Les syndicats ont affirmé ce lundi que le plan de restructuration de la compagnie menacerait 2.900 postes, principalement au sol, lors d'un comité central d'entreprise.

Une annonce qui a provoqué des tensions. Le CCE qui avait débuté à 09H30 a été interrompu au bout d'une heure en raison de l'intrusion de "plusieurs centaines" de manifestants, entrés aux cris de "De Juniac démission" et "On est chez nous", a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants s'en sont pris violemment à un DRH d'Air France, Xavier Broseta, qui a même dû être exfiltré par des gardes-du-corps. Il "a manqué de se faire lyncher" et a dû quitter la salle en "escaladant des barrières pour se sauver", selon un délégué CGT. Pierre Plissonnier, directeur d'Air France à Orly, a également été malmenées. Au total, cinq cadres et deux vigiles auraient été molestés.

Air France va déposer plainte pour "violence aggravée". D'après la compagnie, c'est "le fait d'individus isolés particulièrement violents, alors même que la manifestation des personnels grévistes se déroulait jusqu'alors dans le calme".

"Valls arbitre vendu!"

Deux représentants au CCE avaient indiqué un peu plus tôt que le PDG de la compagnie Frédéric Gagey était sorti précipitamment, et l'un deux a précisé que le CCE devrait reprendre à 14H30. Finalement, il ne reprendra pas ce lundi.

Plus de 500 personnes avaient commencé à manifester à 10H00 devant le siège, selon une source aéroportuaire. "Gagey dégage", "Le plan D? Démission de la direction" ou "Valls arbitre vendu!" pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des salariés vêtus de leur uniforme. 

Le Premier ministre n'a d'ailleurs pas tardé à réagir. Apportant "tout son soutien à la direction" d'Air France, le chef du gouvernement s'est dit "scandalisé" par les violences de ce lundi.

Pour rappel, trois syndicats (FO, CGT et Unsa) ont appelé les personnels à la grève et une plus large intersyndicale intercatégorielle à manifester pendant la tenue du CCE.

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Diane Lacaze avec AFP