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Transports

Le CDG Express financé par une taxe sur les billets d’avion?

D’après Les Echos, le gouvernement envisage la création d'une taxe sur les billets des avions desservant Roissy Charles de Gaulle pour financer la construction de la future liaison ferroviaire reliant l'aéroport à Paris en 20 minutes.

Le gouvernement "songe" à l'introduction dès 2017 d'une taxe sur tous les billets d'avions partant ou arrivant à l'aéroport de Paris-Roissy pour financer la construction de la future liaison ferroviaire CDG Express, affirment Les Echos dans leur édition de ce jeudi 25 août.

1,68 milliard d'euros

Le quotidien économique et financier rappelle que l'hypothèse de cette taxe avait été lancée "il y a quelques années", quand des études préliminaires avaient montré que le seul prix du billet (24 euros, l'aller-simple) ne pouvait suffire à garantir son financement.

Le coût de construction de la future ligne qui devrait relier à partir de 2023 la Gare de l'Est à Roissy-Charles-De-Gaulle en 20 minutes, avec un départ tous les quarts d'heure, est évalué à 1,4 milliard d'euros, auxquels s'ajouteront 280 millions pour le matériel roulant.

Cette infrastructure est jugée indispensable pour le rayonnement international de Paris, mais le gouvernement ne souhaite pas la financer par des aides publiques pour éviter d'être accusé de délaisser les lignes de banlieue.

1 euro par billet

Selon Les Echos, qui citent plusieurs sources, le gouvernement "songe à inscrire la création de cette taxe dans le collectif budgétaire de fin d'année pour une application en 2017". Cette taxe qui devrait être légèrement supérieure à 1 euro par billet devrait rapporter entre 35 et 40 millions d'euros par an, selon une source proche du dossier citée par Les Echos.

L'objectif de la création de la taxe serait, selon le quotidien, de convaincre les banques de la viabilité du projet et d'inciter un troisième partenaire à rejoindre SNCF Réseau et Paris Aéroport. La mise en service devrait intervenir un peu avant les JO de 2024 que Paris rêve d'accueillir.

A.R. avec AFP