Le chausseur Weston fait punir son rival Dr Martens pour contrefaçon
Dans la chaussure haut de gamme, la contrefaçon de marque a aussi ses adeptes. J.M. Weston l'a appris à ses dépens tout en réussissant à faire condamner le contrevenant, la célèbre marque anglaise Dr Martens. La cour d'appel de Paris a donné raison à la PME limougeaude qui poursuivait son rival en justice pour contrefaçon et concurrence déloyale, infirmant un jugement rendu en 2014.
La décision sanctionne Dr Martens pour avoir carrément baptisé un modèle de chaussures du nom de la marque française, qu'il vendait en boutique et sur ses sites Internet marchands. Contactée par Weston qui lui demandait de retirer de la vente le modèle incriminé, la marque britannique aurait refusé d'obtempérer. La PME française a alors décidé d'entamer une procédure en justice qui a donc fini par aboutir en sa faveur.
Weston a fait fermer en 2010 une usine chinoise de contrefaçon
Le jugement condamne la firme anglaise à 20.000 euros pour la contrefaçon de la marque et à 15.000 euros pour concurrence déloyale. La cour d'appel lui a, de plus, infligé l'obligation de publier le jugement sur la page d'accueil de son site Internet, dans sa version française. La firme anglaise a toutefois ajouté au bas de cette publication que la décision faisait l'objet d'un pourvoi en cassation.
Ce n'est pas la première fois que Weston combat la contrefaçon. En décembre 2010, la PME avait réussi à obtenir la fermeture d'une usine chinoise qui fabriquait des répliques de ses modèles. Elle recourait à un moule lui permettant de reproduire fidèlement le logo de la marque française.
La PME française, plutôt discrète, réputée pour la qualité de ses produits, est connue pour chausser plusieurs hommes politiques français: Nicolas Sarkozy, François Fillon et Laurent Fabius, entre autres.