Le chinois Huawei succombe au talent des mathématiciens français
Les cerveaux de nos mathématiciens ont la côte dans le monde entier comme le prouvent les récentes initiatives d'Intel, de Google ou de Facebook. Désormais, c’est au tour de Huawei de recruter nos talents. Le groupe chinois a inauguré ce mardi 14 juin un centre de recherche en mathématique à Boulogne-Billancourt.
Il s’agit de son second centre mondial dans cette spécialité. Le premier a été ouvert à Moscou. En France, Huawei disposait déjà de trois unités de R&D: un centre de recherche dans le traitement de l’image à Sophia Antipolis, une unité de design à Paris et une équipe dédiée aux objets connectés à Boulogne. Au total, Huawei emploie en France 137 personnes dans ces unités de pointe, dont 122 chercheurs.
Le centre de mathématique a été inauguré mercredi 15 juin par Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, et par William Xu, directeur du marketing stratégique de Huawei. Sa direction a été confiée à Merouane Debbah, chercheur en mathématiques et professeur à Centrale Supélec, spécialisé dans les télécommunications.
Comme l’a indiqué William Xu, le choix de la France repose sur l’excellence française en mathématique qui a valu à de nombreux chercheurs d’obtenir la médaille Fields, l’équivalent du Nobel en mathématique. Depuis 1936, sur 52 médaillés, 11 sont Français. Les seuls à faire mieux sont les Américains qui en ont obtenu12.
Ce quatrième centre de R&D en France ne sera pas le dernier. "Nous comptons poursuivre notre programme d’investissements sur le long terme et développer d’autres partenariats avec l’écosystème de la recherche française", a précisé William Xu dans un communiqué.
Dans son plan d’investissement, le Chinois envisage de recruter 600 personnes en France, dont 200 chercheurs. Et d'autres recrutements sont en cours. À l’horizon 2018, il prévoit de recruter 600 postes dans l'Hexagone, dont 200 uniquement sur la recherche.