Le cloud exige une révolution culturelle pour suivre le rythme de la transformation digitale
Premier site marchand français avec 7 millions de visiteurs uniques mensuels, Voyages-sncf.com nécessite une infrastructure agile, capable de supporter de fortes montées en charge. Et ce d’autant plus à l’approche des vacances de Noël, période de pic d’audience. La filiale du groupe SNCF fait donc appel à des services d’hébergement à distance, public et privé. "Nous utilisons les technologies cloud dans notre propre data center (…) afin d’avoir une usine logicielle agile dans l’infrastructure comme dans le développement (…) et nous l’utilisons pour du débordement afin de répondre à de nombreux internautes sur une courte période", explique Gilles de Richemont, le directeur général de Voyages-sncf Technologies dans l’émission 01 Business Forum l’Hebdo.
"Le coût à la journée est plus cher", reconnaît Gilles de Richemond. Toutefois, "il n’y a rien de plus efficace que d’avoir un surcoût pendant une semaine et de ne pas avoir d’infrastructure à entretenir pendant tout le reste de l’année pour ce pic de charge annuel"», souligne cet ancien DSI de Transavia, la filiale loisirs d’Air France.
Le cloud, "c’est une culture"
Cet avantage financier s’obtient tout de même à condition d’une révolution culturelle au sein de l’entreprise. "Le cloud, c’est une culture" - sous-entendu à acquérir -, s’exclame l’invité de Frédéric Simottel sur BFM Business TV et Radio. Il s’agit de "réunir deux cultures", celles des développeurs et celle des exploitants. Les uns privilégiant la qualité du service et les autres sa rapidité de délivrance.
Deux métiers "qui avaient théoriquement une culture séparée", doivent désormais collaborer dans un même but: "avoir la même agilité en développement qu’en infrastructure" car, "c’est cela qui permet d’aller au rythme du digital", conclut Gilles de Richemond.