BFM Business
Transports

Le conseil de surveillance de PSA approuve la fusion avec Fiat/Chrysler

La famille Peugeot et BPI veulent des assurances sur la gouvernance

La famille Peugeot et BPI veulent des assurances sur la gouvernance - DANIEL ROLAND; HAROLD CUNNINGHAM - AFP

Une nouvelle étape a été franchie dans le rapprochement entre les deux groupes automobiles avec ce feu vert.

C'est fait: le conseil de surveillance de PSA approuve l'accord de fusion avec le groupe italo-américain Fiat/Chrysler, selon une source proche du dossier citée par l'AFP. Fin octobre, c'est le conseil d'administration du groupe français qui donnait son feu vert. Ce lundi, c'est la famille Peugeot qui donnait sa bénédiction.

Ce protocole d'accord ouvre la voie à une fusion entre les deux constructeurs où les actionnaires des deux groupes se partageraient à 50/50 le capital, au terme de diverses opérations financières, pour former un nouveau géant mondial de l'automobile pesant pas moins de 50 milliards de dollars, sans fermeture d'usine selon eux. 

La nouvelle entité de plus de 400.000 salariés deviendrait le numéro quatre mondial du secteur, avec 8,7 millions de véhicules vendus sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.

L'option privilégiée serait celle d'une fusion à parité par échanges d’actions. Ainsi, la famille Agnelli deviendrait le premier actionnaire de la nouvelle entité à hauteur de 15%, la famille Peugeot et la BPI seraient environ 6% chacun, aux côtés des chinois de Dongfeng.

Selon Reuters, le schéma proposé prévoit un dividende spécial de 5,5 milliards d'euros pour les actionnaires de FCA. PSA se désengagerait de son côté de Faurecia pour environ 3 milliards d'euros. La nouvelle entité prévoirait un conseil d'administration de 11 membres, six issus de PSA et cinq de FCA.

L'Etat français, qui s'était opposé à une fusion de Renault avec Fiat sans l'accord de Nissan, s'était déclaré favorable à un tel rapprochement entre PSA et FCA qui permettrait de réaliser les investissements nécessaires à l'avènement de la voiture électrique et du véhicule autonome, qui se chiffrent en dizaines de milliards d'euros.

Au troisième trimestre, PSA a dévoilé un chiffre d'affaires en hausse de 1%, à 15,6 milliards d'euros, malgré un recul de 5,9% de ses livraisons mondiales en volumes, à 674.000 véhicules sur la période.

OC avec AFP