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Transports

Le coronavirus va faire perdre au secteur aérien au moins 252 milliards de dollars en 2020

L'Association internationale du transport aérien tablait début mars sur 113 milliards de dollars de pertes de revenus pour le secteur aérien. Elle prévoit désormais plus de 252 milliards de dollars de manque à gagner.

29,3 milliards de dollars de pertes évaluées en 2020 en février dernier, 113 milliards début mars et maintenant 252 milliards de dollars... Les semaines passent et l'Association internationale du transport aérien (Iata) ne cesse de revoir à la hausse ses prévisions concernant les pertes que pourraient enregistrer cette année le secteur aérien à cause du coronavirus.

La crise sanitaire devrait en effet priver la filière de 252 milliards de dollars de revenus cette année à l'échelle mondiale, a prévenu mardi sa fédération, faisant plus que doubler une précédente estimation de 113 milliards.

Besoin de cash de toute urgence

"Il s'agit de la crise la plus profonde jamais traversée par notre industrie", a commenté le directeur général de l'association internationale du transport aérien (Iata), Alexandre de Juniac, au cours d'une conférence téléphonique, appelant les gouvernements à l'aide face à l'arrivée d'"une crise de liquidités".

"Nous avons besoin d'un package d'aides de toute urgence" et "nous avons désespérément besoin de cash", a-t-il poursuivi.

La crise affecte désormais 98% du trafic passagers dans le monde, selon l'Iata qui précise qu'en début d'année une compagnie aérienne moyenne disposait de deux mois de trésorerie devant elle. 

La semaine dernière, les compagnies aériennes, dont de nombreuses ont dû clouer au sol quasiment la totalité de leur flotte en raison des restrictions de circulation liées au coronavirus, avaient déjà lancé un appel au secours pour demander une aide d'urgence allant jusqu'à 200 milliards de dollars (185 milliards d'euros).

L'Iata, qui rassemble 290 compagnies représentant 82% du trafic mondial, avait demandé un "soutien financier direct" aux transporteurs de passagers et de fret pour compenser leur manque à gagner et combler leurs trous de trésorerie mais aussi des prêts et des garanties consentis par les gouvernements et les banques centrales, ou encore par des allègements d'impôts et de charges sociales.

JCH avec AFP