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Le coup de pouce de l'Arcep à Free face à Orange

L'Arcep ( ici son président Sébastien Soriano)  a interdit à Orange de facturer à Free des frais supplémentaires pour des liaisons en fibre optique raccordant les antennes-relais de son réseau mobile.

L'Arcep ( ici son président Sébastien Soriano) a interdit à Orange de facturer à Free des frais supplémentaires pour des liaisons en fibre optique raccordant les antennes-relais de son réseau mobile. - Eric Piermont-AFP

Le régulateur des télécoms tranche en faveur de Free dans un litige financier l'opposant à Orange. Cette décision permet à Free de déployer plus facilement ses antennes-relais 4G.

Grâce à l'Arcep, Free pourra accélérer le déploiement de son réseau mobile 3G et 4G et en améliorer les performances. Saisie par l'opérateur, l’Autorité de régulation des télécoms a réglé un différend financier qui l'opposait à Orange.

L'opérateur historique lui surfacturait l'usage de liens en fibre optique déjà utilisés pour le réseau fixe ADSL de Free, au seul motif que ce dernier s'en servait aussi pour raccorder à haut débit ses sites d'antennes-relais.

Free contestait cette surtarification, ne souhaitant pas payer deux fois pour la même fibre optique, au nom de la convergence des réseaux fixe et mobile. Les opérateurs cherchent en effet de plus en plus, pour fournir des services mobiles, à réutiliser tout ou partie de leurs infrastructures de réseau fixes.

Pour Free, Orange a une marge de 56% sur ses liens fibre optique

En outre, à l'appui de sa requête, Free a estimé que la marge bénéficiaire existante pour la fourniture de ces liaisons en fibre optique (offre baptisée "LFO") destinées aux autres opérateurs, était déjà de 56% pour Orange. Une estimation contestée par l'opérateur historique qui n'a toutefois pas fourni d'informations complémentaires à l'appui de ses dénégations.

En conséquence de quoi, l’Autorité a estimé qu’Orange ne pouvait facturer à Free de tarif supplémentaire pour ce nouvel usage.

Pour Free, cette décision lui permettra de déployer plus facilement et sans surcoût, ses antennes-relais en les reliant par des liaisons télécoms très haut débit. Ce qui devrait permettre d'écouler de manière plus fluide le trafic croissant échangé par ses abonnés mobiles.

Free cumule en effet un retard sur la couverture géographique de son réseau mobile 4G (33% fin juin 2015) et une moindre qualité de service en 4G par rapport à ses concurrents selon la dernière étude de l’Arcep.

Frédéric Bergé