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Le gendarme de l'énergie demande une forte baisse des tarifs du gaz

Le gendarme de l'énergie veut une baisse des tarifs en juillet.

Le gendarme de l'énergie veut une baisse des tarifs en juillet. - Pierre Andrieu - AFP

Le gendarme français de l'énergie souhaite que les tarifs réglementés du gaz soient réduits de 3,5% au 1er juillet. C'est le gouvernement qui aura le dernier mot.

Le gendarme français de l'énergie a préconisé ce jeudi une diminution d'au moins 3,5% des tarifs réglementés du gaz au 1er juillet, en raison d'une baisse des coûts du fournisseur Engie qui les applique.

Cette baisse, sur laquelle le gouvernement français aura le dernier mot, s'explique par une combinaison de facteurs. Tout d'abord, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a estimé nécessaire d'appliquer un "rattrapage" tarifaire au profit des consommateurs, en raison des écarts "significatifs" entre les recettes issues de la vente de ces tarifs et les coûts réellement supportés par Engie, finalement moindres qu'anticipé.

"La CRE recommande, au titre d'une modulation de rattrapage des écarts constatés en 2016, une baisse des tarifs réglementés de 1,4% d'Engie au 1er juillet 2017, qui permet néanmoins le maintien des tarifs réglementés à un niveau contestable par les fournisseurs alternatifs afin de ne pas perturber le bon fonctionnement du marché", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Baisse supplémentaire

Les tarifs réglementés du gaz consistent en un prix de détail, qui n'inclut pas encore les diverses taxes, mais comprend les coûts d'approvisionnement d'Engie, révisés mensuellement, et les coûts hors approvisionnement (transport, distribution, stockage et coûts commerciaux) dont le poids dans les tarifs réglementés de vente est révisé chaque été.

L'autorité administrative indépendante a recommandé une baisse supplémentaire de 1,1% des tarifs dès juillet en raison de l'évolution de ces coûts hors approvisionnement de l'opérateur. L'évolution des coûts d'approvisionnement pourrait "induire une baisse additionnelle des tarifs réglementés supérieur à 1%".

La CRE a par ailleurs recommandé de porter à 80%, contre 77,6% actuellement, la part de l'indexation sur le gaz dans la formule servant à calculer l'évolution mensuelle des coûts d'approvisionnement. Ces propositions seront soumises au gouvernement, qui devra se prononcer par le biais de deux arrêtés, l'un sur la formule tarifaire, l'autre sur le mouvement tarifaire, a précisé la CRE à l'AFP.

D. L. avec AFP