Le hand spinner, ce jouet star...des signalements de produits dangereux
Parmi les produits signalés comme dangereux dans l'Union Européenne, les jouets arrivent en tête, suivis des véhicules à moteur (20 %) et des vêtements, textiles et articles de mode (12 %).
Logiquement, on retrouve dans la liste des jouets dangereux, l'un des gadget qui s'est le mieux vendu l'an passé: les populaires hand spinners ou fidget spinners. Ces petites toupies colorées ont fait l'objet de 2201 signalements l'an passé auprès du système européen d'alerte rapide. Dédié aux produits non alimentaires, il permet à tout pays européen de signaler un retrait de produit dangereux de son marché ou un rappel par un fabricant. L'an passé, il a déclenché près de 4000 actions de suivi, comme des retraits de produits du marché. Parmi les risques potentiels pour les consommateurs, c'est celui de blessure qui a justifié le plus de d'alertes (28%), suivi du risque chimique (22%).
Sans donner de chiffres, la Commission souligne que dans le cas des toupies hand spinner "des contrôles sur des échantillons ont rapidement révélé des problèmes", liés notamment aux petites piles-bouton permettant à des modèles de toupie de s'allumer en tournant. En cas d'ingestion, elles peuvent "causer des brûlures de l'oesophage et des intestins", souligne le rapport.
"Des inquiétudes ont été soulevées en raison d'accidents impliquant de jeunes enfants ayant avalé des parties cassées de ces jouets ou des piles-bouton", avec dans ce dernier cas la nécessité d'hospitalisations urgentes, indique l'exécutif européen. Grâce au système d'alerte rapide, des modèles de "hand spinners" dangereux ont "été retrouvés, arrêtés à des frontières ou des ports ou détruits", s'est toutefois félicitée la Commission.
Toutes catégories confondues, la majorité des produits dangereux notifiés via le système provenaient de pays tiers. La Chine est le premier pays d'origine pour le nombre d'alertes à 53 % (1155) en 2017, comme l'année précédente. Les produits dangereux d'origine européenne ont fait l'objet de 413 notifications (26 %).
Le nombre d'alertes enregistrées "ne représente que la partie émergée de l'iceberg, en raison de contrôles insuffisants", a réagi lundi le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC). "Plus les autorités cherchent des produits défectueux, plus elles en trouvent, et malheureusement il existe de grandes différences d'un pays à l'autre", a estimé la directrice générale de cette fédération, Monique Goyens.
Et le signalement des produits en vendus en ligne ?