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Energie

Le Kenya veut sa centrale nucléaire et multiplie les partenariats

Le gouvernement kényan souhaite que les premiers mégawatts de sa future centrale nucléaire soient délivrés dès 2025. (image d'illustration)

Le gouvernement kényan souhaite que les premiers mégawatts de sa future centrale nucléaire soient délivrés dès 2025. (image d'illustration) - Mossot - Wikimédia - CC

Alors que les temps sont à la promotion et au développement des énergies renouvelables, solaire ou éolien en tête, en Afrique de l’Est, on ne cache plus son intérêt pour l’atome.

Le continent africain, nouvelle terre d’accueil de l’énergie atomique ? Source d’énergie coûteuse et parfois contestée, le nucléaire - après s’être implanté en Afrique du Sud - semble séduire de nouveaux pays. Ainsi, le gouvernement kényan ne cache plus son intérêt pour la construction d’au moins une centrale nucléaire sur son territoire. Le pays s’est d’ailleurs d’ores et déjà doté d’un organisme chargé de la production électrique issue de ces installations, le Kenya Nuclear Electricity Board.

Et c’est justement avec le KNEB, que la Chine vient de signer un accord de coopération. L’objectif de ce partenariat : que le pays "reçoive une expertise au niveau de la sélection des sites sur lesquels seront installés les centrales nucléaires, ainsi qu’une assistance pour les études de faisabilité". Cette lettre d'intention, n'est toutefois pas la première du genre que signe le Kenya. Avant la Chine, Nairobi s’était déjà tourné vers la Slovaquie et la Corée du Sud, un état qui forme déjà une dizaine d’étudiants à l’ingénierie nucléaire.

Mise en service prévue en 2025

Le gouvernement kényan, qui réfléchit depuis quelques temps déjà à son programme nucléaire se donne moins d'une décennie pour profiter des premiers mégawatts. La future centrale devant ouvrir à l'horizon 2025. D’une capacité initiale de 1.000 mégawatts au lancement, la puissance cumulée de ses réacteurs pourrait atteindre 4.000 MW d’ici à 2033 et faire de l’électricité nucléaire "une composante fondamentale" du mix énergétique du pays. Un package essentiellement composé jusqu'à présent de centrales au fioul. Et dans une moindre mesure, de sources renouvelables telles que la géothermie, l'éolien ou encore l’hydroélectricité, au potentiel toutefois limité en raison des sécheresses à répétition que subit le pays.

Selon la Banque mondiale, actuellement 3 Kényans sur 10 ont accès à l’électricité. Or, la demande devrait connaître une forte augmentation dans les prochaines années, en lien avec l’accroissement de la population.

Antonin Moriscot